Le Cahier du grès célèbre le rôle prépondérant du grès dans l’architecture bellifontaine et vise à faire reconnaître ses qualités techniques et esthétiques, le plus souvent incomprises par les professionnels comme par les particuliers. Tout récemment encore, la Charte de Valorisation du Bâti ancien édité par le Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine de Seine-et-Marne cite dans sa carte des matériaux : le plâtre, la chaux, le calcaire dur, le calcaire tendre, la brique … mais pas le grès ! Or si par quelque maléfice le grès venait à disparaître, ce serait les villes et les villages de plusieurs cantons qui disparaîtraient de la surface du sol … et le sol lui-même ! Quelles que soient les causes profondes d’un tel déni, il a forcément des conséquences sur l’appréciation de ce patrimoine et sur sa conservation. D’où l’éloge du grès que nous avons édité en 2010 et proclamé comme un appel à une prise de conscience.
Pierre sauvage descendue des chaos rocheux entourant la ville, le grès de Fontainebleau a fourni la région et la capitale en pierres d’appareil et en pavés.
Brochure de 60 pages, grand format, qualité photo : 20€
Brochure de 100 pages, grand format, qualité photo : 30€
Les appareils de grès de Fontainebleau, que l’on trouve bien au-delà du ‘Pays de Fontainebleau’ - ce qui prouve l’intérêt pour le grès dans les siècles passés - sont d’autant plus précieux que, à l’exception d’une carrière qui subsiste à Moigny-sur-Ecole, l’exploitation du grès - et surtout sa sculpture - sont un art perdu. La fermeture définitive des carrières - qui ravageaient la forêt, il faut bien le dire - au début du XXème siècle, a scellé la fin de l’usage courant du grès, sauf réemploi, dans l’architecture locale noble, bourgeoise ou rurale. D’où une valeur historique et culturelle accrue.
A Fontainebleau, la Renaissance et l’époque classique en ont tiré des merveilles d’architecture. Son aspect blanc de neige lorsqu’il sort de la carrière lui confère une beauté féérique. En vieillissant, il prend les nuances romantiques des rochers, ce qui lui vaut la désaffection d’un public friand d’artifice. Le Comité de Défense de Fontainebleau a entrepris de le réhabiliter dans l’esprit du public. La brochure éditée par le Comité recense les ouvrages de grès encore présents et apparents dans la ville.
Les décors en céramique de couleur sur les façades sont caractéristiques du développement urbain autour de 1900. On les trouve dans toute la France. Fontainebleau n’échappe pas à cette recherche du décor dans l’architecture fin 19ème siècle, Art Nouveau et jusque dans l’Art Déco au lendemain de la première guerre mondiale, l’Art Nouveau surtout, si fécond dans tous les arts décoratifs. A Fontainebleau, il est rare que les maisons de cette époque, dans les quartiers périphériques touchant la forêt ou le Parc, ne soient pas agrémentées de ces décors de terre cuite colorée ou non, telles des élégantes qui se parent de bijoux. Cette recherche se retrouve également sur les façades des immeubles construits dans ces années-là dans le centre de la ville. On prendra plaisir à les repérer dans nos déplacements.
Bientôt disponible « HISTOIRE DE L’HOTEL DE VILLE DE FONTAINEBLEAU » 60p, grand format, 20€.
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