Comité de Défense d’Action et de Sauvegarde de Fontainebleau

Histoire du Comité --- ses grandes actions


L’action du Comité, respectant le souhait de la plupart des bellifontains et des amoureux de Fontainebleau a permis de préserver l’unité architecturale de la ville et la qualité de la vie. Le Comité a souvent convaincu les habitants, et parfois les élus, qui sont devenus sensibles à la richesse de leur patrimoine, et les restaurations respectueuses sont devenues nombreuses. Il reste cependant beaucoup à faire pour mettre en valeur toutes ces richesses, car contrairement à beaucoup d’autres villes, les places sont uniquement des parkings et les rues qui n’ont pas été réaménagées restent sans charme.

1971.  Création du Comité devant les destructions massives projetées et la menace d’un plan d’occupation des sols (POS) catastrophique

1972.  Recensement du patrimoine de la ville, grande exposition photographique sur ce thème, classement des jardins des pleus en zone inconstructible, recours contre des barres au Parc Sainte Marie.

1973.  Participation à l’acquisition de la « Maison des Compagnons, et à sa restauration dans les années qui suivront pour en faire un exemple de réhabilitation d’une maison typique qui était vouée à la démolition.

1974.  Obtention du classement de la totalité de la ville ancienne à l’inventaire des sites pittoresques (par décision du 5 février 74), obtention de la suppression des arrêtés d’alignement, obtention de la protection des écuries du quartier Boufflers aujourd’hui converties en bibliothèque par l’école des Mines.

1976.  Le Comité est consulté pour l’établissement du POS, ses efforts pour obtenir une réduction de la densité autorisée (COS) sont vains. Classement à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques de la Villa Javal, exemple de l’Art Nouveau obtenu par le Comité. Le Comité parraine la création du CDAS d’Avon.

1977.  Le Comité présente son dossier de la ville au Ministre de l’Equipement qui demande la modification du POS. Cette demande restera sans effet. Le CDAS entame une longue procédure de recours contre le POS.

1978.  L’association est agréée par arrêté préfectoral du 28 mai, première du genre en Seine et Marne

1980.  Sous l’impulsion du Comité participation massive de la population à l’enquête publique concernant la révision du POS. Obtention de la médaille de l’Année du Patrimoine pour la restauration de la Maison des Compagnons ». Cette restauration se poursuivra chaque année avec toute la rigueur qui s’impose ; cette maison fait l’objet de visites et d’expositions thématiques dans le cadre des Journées du Patrimoine qui rencontrent un vif succès.

1983.  Le POS de 1976 est annulé. Entrée de plusieurs membres du Conseil d’Administration du Comité au Conseil Municipal, participation à la commission urbanisme de la ville, obtention de la replantation des platanes Av Foch et de rangées de marronniers Bd Maginot:

1984.  et années suivantes : Obtention de nombreuses modifications au POS.

1989.  Projet de 63 logements au chevet de l’hôtel Pompadour, classé en 1947, il est abandonné après l’intervention du CDAS l’espace vert est aménagé en square et aire de jeux pour les habitants du quartier

1992.  A l’initiative des conseillers municipaux, administrateurs du CDAS, la demande de classement en ZPPAUP ( Zone de Protection Architecturale Urbanisme et paysager ) de l’ensemble de la ville est votée à l’unanimité. le Comité participera aux études en 95 et 96 pour mettre en valeur le patrimoine.

1994.  Recours en annulation du permis de construire de l’IUT situé sur l’emprise forestière, avec les Amis de la Forêt, le Comité est débouté par le Tribunal Administratif.. Le jugement de la Cour d’Appel, saisie par l’Association pour la Sauvegarde de la Nature annulera bien le permis de construire mais la construction est terminée.

1995.  Les travaux de ravalement du 41 de la rue Grande révèlent un bel assemblage de pierre et brique d’époque Henri IV. Malgré nos interventions ce témoignage de cette haute époque a été perdu et la façade recouverte d’un enduit le dénaturant.

1996.  Le parc de l’hôtel Bois Fontaine est l’objet d’une opération immobilière, nous avons pu sauvegarder un spécimen remarquable de thuya plicata, un des premiers rapporté d’Amérique au XVIIIème siècle, grâce au recours engagé par le Comité qui amène le promoteur a renoncé à un projet indigent. Aujourd’hui la résidence aménagée par l’Insead s’intègre harmonieusement dans le parc.

1997.  Création par le Comité de l’association regroupant les associations des communes du Pays de Fontainebleau, la CAPEFA, qui participe à l’élaboration du Schéma Directeur (SDRIF).

1998.  Enquête publique de la ZPPAUP, intervention massive pour une meilleur protection des espaces verts. Le Comité se mobilise contre une vaste opération commerciale « le Projet Boufflers » dont la taille paraît incompatible du site face au château.

1999.  Recours contre le POS qui au lieu de servir l’intérêt général abonde dans le sens des densifications abusives. Le projet Bouffler retenu par la municipalité dépasse les craintes par ses volumes, la densité de logement et de commerces et un style digne des cités des années 1960.

2000.  Recours contre le plan d’aménagement de la ZAC Boufflers. Bataille contre le permis de construire dans les média nationaux. Engagement pris par les candidats aux élections s’opposant au projet. Grand succès de l’exposition « l’Architecture du XXème siècle à Fontainebleau ».

2001.  La démolition partielle du mur de l’Hôtel de Ferrare, pourtant classé, soulève l’indignation générale. Cette action et surtout la forte opposition au projet Boufflers pèsera lourd sur les élections municipales qui aboutissent à l’abandon du projet. Recours du CDAS contre la modification du POS autorisant une densité excessive sur la zone des casernes. L’annulation sera obtenue en 2005

2002.  Le Comité s’implique fortement dans le « Projet de Ville » lancé par la municipalité. Le Comité demande que les Héronnières, grandes écuries de Louis XV construites en 1747-48 par Gabriel, l’architecte de l’Hôtel Pompadour et du Trianon soit respecté et réintégré au domaine du Château.

2003.  Relevé photographique de toute la ville (8000 clichés) par le Comité. Une campagne est entreprise pour obtenir la réhabilitation de la place du Marché.

2004.  Le CDAS se mobilise contre les projets immobiliers sur les Héronnières qui seront abandonnés en 2005, le ministère de la Culture ayant obtenu le transfert au domaine du Château. Exposition très remarquée « Les Eaux à Fontainebleau » pour les Journées du Patrimoine

2005.  Le CDAS se mobilise contre le projet le Quartier Magenta (avec l’ancien mess) qui, au lieu de respecter la proximité immédiate du château, détruit des bâtiments de qualité qui auraient pu faire l’objet d’un aménagement intelligent et adapté aux lieux.

2006.  Poursuite des actions Magenta : satisfaction avec l’abandon de la résidence étudiante et l’amélioration du projet d’hôtel.

2007.  Mobilisation contre le projet Faisanderie, mini quartier de La Défense en entrée de ville, qui prévoit l’édification de 8 tours : réunions publiques, tracts…

2008.  Grace à l’opposition du CDAS le projet Faisanderie semble aller vers l’abandon des tours. Un nouvel hôpital au Bréau, avec cohabitation privé-public, devient l’objectif prioritaire du Maire, le CDAS prend position pour une réfection sur place. Participation et actions pour le PLU et surtout la ZPPAUP avec remise des bâtiments et espaces verts à préserver au cabinet d’étude.

2009.  Projets de ville : pourquoi vouloir tout refaire alors que ce n’est pas à la portée des finances de la ville. Point positif : tous les projets condamnent la Halle du Marché.

2010.  Evolution satisfaisante du projet Faisanderie avec seulement la rénovation des barres. Cinéma un nouveau projet mieux intégré, reste le souhait de l’ABF d’un geste architectural moderne. PLU, une concertation minimaliste. Le CDAS présente des dossiers de classement pour les aquedus, le Maison des Compagnons et le maison Bélanger.

2011.  Cinéma: le projet « modernisé » par l’ABF est à nouveau contesté, finalement le projet est abandonné soit disant du fait des oppositions, en fait pour des raisons économiques. Pression politique forte du maire (qui fait venir le Président de la République) pour le nouvel hôpital malgré l’opposition des associations et de nombreux bellifontains. Un recours est lancé contre le PLU (possibilité de densification, hauteurs excessives, protection des bâtiments quasi inexistante) d’autant que le dossier de ZPPAUP est bloqué.

2012.  Forte pression du CDAS pour la rénovation de la place du Marché avec la destruction de la Halle enfin admise par la mairie mais sans nouvelle halle trop couteuse. Participation au modification du PLU qui prend en compte un certain nombre de nos demandes.
Deux projets satisfaisants: à la place du cinéma des immeubles bien intégrés, et la réhabilitation des Halles à fourrages en bureau de qualité. La lutte contre un nouvel hôpital privé-public se poursuit, mais le projet semble condamné pour des problèmes de financement alors que le Maire continue à faire du forcing.

 Dans une volonté de faire redécouvrir le patrimoine le CDAS organise systématiquement des expositions pour les Journées du Patrimoine, des conférences sur le thème des différends quartiers et des promenades découvertes.

 C’est ainsi que des expositions marquantes ont eu lieu sur :
  • L’architecture bellifontaine au XXème siècle en 2000
  • L’eau à Fontainebleau en 2005
  • Les Métiers à travers la restauration de la Maison des Compagnons en 2007
  • L’utilisation du gré en ville en 2009
  • L’influence italienne sur le travail du gré à Fontainebleau en 2011

Pour les conférences, pour faire connaître la mémoire cachée de Fontainebleau : la rue d’Avon, la rue du Château et la place d’Armes, le Boulevard Magenta, la rue Saint Honoré, la rue Béranger, la Place du Marché ont fait l’objet de présentations très riches en documents, souvent inédits.

Promenade découverte : les eaux du Château au Pleus, les grés en ville, l’Ermitage Pompadour…