L’Assemblée générale du CDAS s’est tenue le Samedi 23 février 2013 à 15 heures à l’Hôtel
de l’Aigle Noir 27, place Napoléon Bonaparte, 77300Fontainebleau sur l’ordre du jour suivant :
1. Rapport moral et rapport d’activités,
2. Rapport financier de l’exercice 2012,
3. Élection des administrateurs,
4. Questions diverses.
La séance est ouverte à 15h sous la présidence de Mme Nizart, Mme Vincent est
secrétaire de séance.
Conformément aux listes d’émargement, le nombre de présents et représentés est de 61.
Aucun quorum n’étant requis la séance peut se dérouler valablement.
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1 -- Rapport moral et d’activités par Mme Jacqueline Nizart, Présidente du CDAS.
Au cours de l’année 2012, outre l’Assemblée Générale, le CDAS s’est réuni régulièrement en séance
de conseil d’administration pour se concerter sur l’actualité et prendre les décisions qui lui
paraissent opportunes.
Pour exécuter ces décisions, les membres du bureau sont en liaison permanente par internet et
se réunissent au siège à la Maison des Compagnons aussi souvent que nécessaire.
Plusieurs courriers ont été adressés aux pouvoirs publics, Mairie, Bâtiments de France et Préfet,
lorsqu’il nous a paru utile de faire connaître notre position avant que des décisions malheureuses
ne soient prises. C’est le cas pour L’AMENAGEMENT DE LA PLACE DU MARCHE et tout récemment à propos
d’une prévisible autorisation de DEMOLITION DE L’HOTEL MONTPENSIER (mess MAGENTA).
Communication : Un bulletin a été édité et diffusé. Grâce à MM. Zeguer et Ménard, notre site
internet est régulièrement mis à jour. Il informe quiconque s’intéresse à Fontainebleau sur
les activités du Comité de Défense. On enregistre près de 5000 consultations par an qui nous
amènent des contacts fructueux avec des écoles d’art et d’architecture. Nous ne saurions trop
vous recommander de consacrer un peu de temps à consulter non seulement les dernières mises à jour,
mais aussi, et surtout les sujets de fond, toujours actuels, y-compris dans la rubrique Archives.
Le CDAS est présent aux réunions publiques, qu’elles soient organisées par la mairie ou par
des collectifs, ce qui nous permet de suivre les grands débats et parfois de nous associer
à des actions, comme la manifestation pour la défense de l’hôpital public et le maintien
de l’hôpital sur place.
Le CDAS suit et participe à l’élaboration du Syndicat Mixte d’Etude et de Programmation
qui élabore le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) et un travail important a été fait
pour la révision du PLU avec dépôt de conclusions dans le registre d’enquête publique
( sept/oct 2012).
Comme chaque année pour les JOURNEES DU PATRIMOINE, le Comité a organisé à la Maison des Compagnons
une exposition qui a fait cette année une rétrospective de trente années de restauration.
Les années précédentes, nous avions mis l’accent sur la place du grès dans l’architecture
bellifontaine, et c’est ce qui a incité Patricia FRAILE, chercheur CNRS associé à l’Ecole des Mines,
chargée de mission pour la Recherche et le Développement durable, membre du Conseil scientifique
de la Réserve de Biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, responsable du
GEOFESTIVAL, à nous
proposer de participer à ce programme conduit par l’Ecole des Mines en partenariat avec
l’association RESERVE DE BIOSPHERE (programme ‘Man and the Biosphère ‘ de l’UNESCO). Nous
nous y sommes associés d’autant plus volontiers que nous voyons avec plaisir se constituer
un nouvel intérêt pour ce matériau, le grès, et notamment le grès de Fontainebleau aux couleurs
délicates ou à l’aspect romantique lorsqu’il est patiné par les ans, qui a inspiré les plus
grands architectes de la Renaissance, mais a longtemps été décrié par nos architectes modernes,
pour cet aspect même et par manque de connaissance, à commencer par les architectes des Monuments
Historiques (voir le Quartier Henri IV). Par suite de cette disgrâce, il est méconnu des particuliers,
et ce qui est plus grave, des autorités culturelles puisque la Charte de Valorisation du Bâti
ancien de Seine-et-Marne récemment éditée passe complètement sous silence le grès de Fontainebleau
qui ne figure même pas dans la carte des matériaux de notre région.
Notre participation à ces journées de vulgarisation qui devraient rattraper cette lacune a pris
la forme d’une exposition de photographies, et la composition par les soins de Patricia Fraile
d’un diaporama à partir de nos documents que vous pourrez voir à l’issue de cette assemblée.
Nous avons également accompagné et commenté une promenade à travers la ville.
Nous participons également aux activités d’autres associations ou fédérations d’associations
dont nous sommes adhérents, comme la Fédération des Associations de Protection de la Vallée
de la Seine. La vallée de la Seine dont Fontainebleau est dépendant pour son approvisionnement
en eau et son assainissement, ce que beaucoup semblent ignorer ou sous-estimer. Cette Fédération
est très vigilante notamment dans l’affaire de la recherche de pétrole et de gaz par fracturation
de la roche-mère, les fameux gaz de schistes. Deux demandes de permis qui impactent Fontainebleau
sont actuellement à l’enquête publique « pour l’octroi d’une concession de mines d’hydrocarbures
liquides ou gazeux ».. Ceux qui se sont intéressés à cette inquiétante technologie savent
quelle menace cela représenterait pour l’hydrologie du sous-sol de Fontainebleau.
Mais venons-en aux affaires qui préoccupent actuellement les Bellifontains :
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LA PLACE DU MARCHE ET LA HALLE
Le vaste projet de réaménagement des places publiques lancé par la mairie nous paraît irréaliste,
compte tenu de l’état des finances de la ville, sans pour autant constituer une véritable mise
en valeur, à l’exception de la PLACE DU MARCHE, que la municipalité entreprend en premier et
qui nous paraît être d’une urgente nécessité.
Le Comité de Défense a depuis longtemps dénoncé l’aspect déplorable de ce qu’on ne peut plus
vraiment appeler une place, alors qu’elle est très précisément au cœur de la ville, tant elle
n’a cessé de se dégrader depuis 150 ans. Voyons ce qu’elle était :
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Elle est bordée par le plus beau bâtiment de la ville, un bâtiment historique que n’importe quelle
capitale ou ville de province aurait à cœur de mettre en valeur. Au lieu de cela, dans les
années 1940, on a bourré cet espace avec une halle en béton. Nous avons consacré une conférence
dans ces murs pour expliquer ce qu’était cette place avant la halle et ce qu’elle pourrait être
à nouveau sans la halle en béton et avec quelques rangées d’arbres. Rappelons que la place
portait 145 tilleuls et platanes au 19ème siècle, à une époque où elle était le cœur battant
de la ville.
Voyons ce que nous en avons fait :
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Il faut changer cela.
Il est assez surprenant de voir les défenseurs de cette halle mettre en avant la mauvaise marche
du commerce pour réclamer le statu quo, alors qu’elle ne fait que rendre le cœur de ville
inhospitalier et empêche l’extension du parking souterrain.
Sa restauration serait très onéreuse. On sait que les bétons armés de cette époque,
les premiers bétons, vieillissent mal et les restaurer demande l’intervention d’entreprises
spécialisées, pour un résultat qui serait peu durable.
C’est pourquoi nous sommes pour un changement qui soit une réelle amélioration du cadre de vie.
Pour la vie à Fontainebleau, pour la bonne marche du commerce bellifontain, pour la mise en valeur
de son patrimoine, nous approuvons la démolition de la halle.
En revanche, nous sommes opposés à la construction d’une nouvelle halle qui,
pour 2 millions d’euros de dette supplémentaire, reconduirait les mêmes effets et serait
une véritable nuisance dans le paysage bellifontain, et particulièrement pour les habitants
du Bellifontain.
Pour la durée des travaux, nous avons demandé au maire que le marché soit maintenu sur l’actuel
parking de surface au pied du Bellifontain. La mairie prétend que le marché est incompatible
avec les travaux. Si tel était vraiment le cas, il nous semble que le marché trouverait
une place privilégiée sur la place d’Armes où il n’aurait d’autre inconvénient
que de supprimer cette surface de parking qui pourrait se rattraper sur le Quartier Boufflers
avec l’accord de l’Ecole des Mines. Rappelons que le parking de la rue du Château (Leader Price)
affiche rarement complet et qu’il est à 100 mètres de la place du Marché.
A L’ANGLE DU PASSAGE RONSIN, nous pouvons nous réjouir de la construction,
d’un immeuble d’une esthétique acceptable, en tout cas mieux intégré à cet
environnement que les projets successifs de façade pour le cinéma.
Nous ne nous réjouissons pas en revanche du DEPART DU CINEMA, à la Halle de Villars vers
le quartier excentré du Bréau. La rue de Ferrare derrière le théâtre, en bordure du terrain
Boufflers aurait permis une architecture originale qui se serait démarquée de l’environnement
sans pour autant nuire au site historique. Le financement de ces 5 salles de cinéma au Bréau
avec une forte proportion de deniers publics pose également problème, d’autant que sa réussite
à cet endroit est hypothétique.
La lutte continue pour la DEFENSE DE L’HOPITAL PUBLIC dans laquelle nous accompagnons
le collectif de médecins et du personnel de l’hôpital, pour le maintien sur le site actuel,
parfaitement adapté en raison de son accessibilité. La construction d’un nouvel hôpital,
outre qu’elle serait un nouveau gouffre financier, permettrait une
promotion immobilière dans
le quartier qui serait libéré, qui induirait une augmentation de la population que les
infrastructures de la ville ne pourraient absorber (circulation, assainissement défectueux etc.)
et de plus cache une politique d’affaiblissement de la partie hospitalière publique
au profit de la médecine libérale.
LA BIBLIOTHEQUE attend toujours la réfection de son toit. La dernière restauration
a mis à nu les pierres des façades dans une recherche inappropriée de rusticité. Il faudrait
restituer l’enduit à la chaux d’origine pour rendre leur noblesse à ces bâtiments de l’ancienne
Charité des Femmes créée par Anne d’Autriche. Il paraît qu’un agrandissement est prévu avec la
couverture de la cour sur la rue Royale. A voir. Nous n’avons pas pu avoir communication du
dossier qui est encore à l’instruction. Ce bâtiment n’est pas inscrit à l’inventaire des M.H.
Par ailleurs, nous déplorons que les deux villes ne se rejoignent pas dans une
médiathèque-bibliothèque
commune. La grande villa « Les Chênes » située sur l’Avenue Franklin–Roosevelt à la charnière entre
Fontainebleau et Avon, d’un accès facile pour tous, vaste et disposant d’un terrain important,
conviendrait parfaitement. Elle est aujourd’hui la propriété de La Poste qui ne semble pas en faire
un grand usage.
Nous nous inquiétons pour l’avenir de la
VILLA LAVAURS. La très riche collection d’Armes du Musée d’Art
et Tradition militaires qu’elle hébergeait devant partir au Château, et la Ville ayant besoin d’argent,
il est à craindre qu’elle ne soit un jour mis en vente. Il ne faudrait pas qu’une opération immobilière
de grande ampleur qui mettrait à profit la désaffectation du bâtiment des Télécom n’entraîne la
démolition de cette villa prestigieuse. Aménagée en plusieurs appartements et ses abords sauvegardés,
elle pourrait continuer à participer au caractère résidentiel du quartier St Honoré et être un poumon
vert du centre-ville. La villa n’est ni classée ni inscrite à l’Inventaire des M.H.
Sur le Quartier MAGENTA nous nous étions inquiétés pour la conservation des
HALLES A FOURRAGE, une
des dernières grandes réalisations en grès de l’histoire de la ville, architecture utilitaire mais
de belle allure et témoins du passé militaire de Fontainebleau. Dès le départ de l’Armée et la
vente du Quartier Magenta, le Comité de Défense s’était investi dans la sauvegarde de ces bâtiments
et de leur environnement. Nous leur avons même consacré une notice et une conférence il y a quelques
années. Notre intérêt ne s’est pas relâché depuis, mais il a bien fallu accepter l’idée d’une
exploitation commerciale des lieux pour échapper à la démolition, ces bâtiments n’étant pas inscrits
à l’Inventaire des M.H.
Le projet d’aménagement des Stés Coréal et Picard devrait les sauver. Ce projet d’aménagement a fait
l’objet d’une présentation au public. Nous ne pouvons que nous féliciter de l’aménagement des halles
qui n’altère pas les lignes générales et tire parti de la disposition des deux longs bâtiments reliés
par une verrière sur toute leur longueur. Un premier projet de l’architecte Kachelmann pour répondre
aux besoins de l’aménageur a été refusé par les Bâtiments de France qui ne l’ont sans doute pas trouvé
assez moderne. Il comportait pour le restaurant d’entreprise un agrandissement sous la forme d’une
grande verrière dans le style des jardins d’hiver du 19ème siècle. Le permis définitif présente un
bâtiment séparé davantage dans la mode du développement durable. De même le bâtiment d’angle qui
accueillera une imagerie médicale présente un toit végétalisé et une faible hauteur.
Au 161 RUE ST-MERRY, aucune amélioration malgré notre intervention auprès de la mairie et des Bâtiments
de France. Une autorisation a été délivrée pour le remplacement des persiennes endommagées par la
soufflerie de la climatisation de FRANPRIX : une mesure dérisoire qui sera à renouveler dans
quelques mois. La vraie cause est dans cette soufflerie qui n’est pas admissible dans la façade
d’un immeuble d’habitation. Le CDAS va renouveler sa demande à la Mairie mais le problème étant
sanitaire, il ne peut être considéré personne lésée et ne peut se substituer aux occupants de l’immeuble.
L‘autre personne lésée serait la copropriété mais le syndic ne défend ni le copropriétaire qui subit
la nuisance ni les intérêts de la copropriété. La mairie ne fait pas appliquer le règlement sanitaire
alors même qu’aucun permis d’installation de local technique n’a été délivré pour cet immeuble
d’habitation !
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2 --- Rapport financier
par M. Francis Ménard, trésorier
Les recettes de l’année sont de 3539,82 € .
Les dépenses sont de 3400,36 €€ réparties principalement en :
• Frais de locaux et assurances pour 2336,95 €
• Téléphone, internet et fournitures pour 845,05 €
Le résultat est positif de 139,46 € . En tenant compte de la trésorerie disponible en fin 2011
le solde au 31 déc 2012 est de 3059,45 €.
Suite à ces exposés il est procédé au vote donnant quitus
• Quitus du rapport moral, à l’unanimité
• Quitus du rapport financier, à l’unanimité.
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3 --- Élection des administrateurs
Renouvellement des mandats :
Les mandats de :
Mesdames Jacqueline Nizart et Annie Vincent, Messieurs Francis Ménard et Jean-Claude Rives
sont renouvelé à l’unanimité.
Élection de nouveaux administrateurs Aucune candidature n’a été enregistrée
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4 ---- Questions diverses
Ces questions sont abordées en cours de présentation elles concernent l’aménagement du parking
et de la place du Marché :
• Risque pour le bâtiment de la Mission lors du creusement du parking : les techniques modernes
sont éprouvées, il est cependant souhaitable que la mairie fasse appel à un « conseil » indépendant.
• L’aménagement de la surface de la place paraît trop minéral, il faudrait plus d’arbres, des
zones propices aux différentes activités et aussi au repos des promeneurs.
• L’Assemblée estime que pour ces aménagements, comme pour beaucoup d’autres, une concertation
serait nécessaire tout au long du projet et non une présentation quand tout est bouclé.
La partie statutaire se termine à 16h30 puis a lieu la projection du diaporama
LE GRES DANS L’ARCHITECTURE BELLIFONTAINE
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Élection du bureau suite à l’Assemblée Générale
L’élection du bureau a eu lieu lors de la réunion du Conseil d’Administration du 16 mars 2013
Tous les membres du bureau sont reconduits dans leur fonction précédente, à l’unanimité des présents
• Présidente: Jacqueline NIZART
• Vice-Président: Bertrand SAVATIER
• Secrétaire générale: Annie VINCENT
• Secrétaire: Marie-Laure LETOUBLON
• Trésorier: Francis MENARD
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