Histoire de l'eau à Fontainebleau
Exposition et diaporama
Grâce à une particularité géologique unique l’eau
est disponible en quantité dans un seul vallon du massif forestier.
Les rois ne s’y sont pas trompés : pour François 1er
c’était " ma verte vallée " où tout naturellement il vint construire
une des plus belles demeures royales, là où un petit château et un
couvent s’étaient établis au moyen âge. Pour alimenter les bassins,
il fit construire un premier aqueduc qui collecte les eaux depuis le
hameau des Pleus.
Henri IV va agrandir le château et aménager le
parc avec des fontaines et le grand canal. Pour conduire ces travaux
il fait venir de Florence une famille d’ingénieurs hydrauliciens,
les Francine. Des cinq fontaines qu’ils dessinèrent il subsiste
aujourd’hui le Tibre et la Diane (toutes deux profondément remaniées
au cours des siècles). Ils réaliseront un deuxième aqueduc qui passe
par le " Château d’eau " où ils habiteront avant que leurs
descendants deviennent les Maitres d’œuvre des Eaux de Versailles.
Louis XIV fit réaliser d’immenses travaux dont il
reste peu de choses, des cascades et jeux d’eaux au pied du grand
parterre, et un ensemble exceptionnel de bassins et jets d’eaux qui
ornaient la grande prairie. Ceux-ci étaient alimentés par un aqueduc
venant de Samois, il traversait Avon par Bel-Ebat et venait remplir
un immense bassin situé au Carmel d’Avon.
Mais l’eau c’est également la vie de chaque jour,
et dans la ville elle était partout présente. Les extraits du
cadastre de 1848 montre l’importance des puits innombrables. On y
relève également la présence de quantités de bassins et de puits où
l’on descendait par quelques marches, on les appelait des pleus, nom
qui est resté au quartier où ils étaient nombreux. Trois lavoirs
existaient alors, un abreuvoir situé rue d’Avon avait remplacé vers
1850 celui situé près du pavillon Sully. Il fut transformé un siècle
plus tard en piscine où les bellifontains se souviennent de leur
premier bain ; hélas c’est aujourd’hui un parking !
L’exposition et le diaporama étaient accompagnés
d’une riche iconographie, ( photos, plans et gravures ), parfois
très peu connue, qui sut captiver le public surpris de découvrir le
foisonnement de l’eau dans la ville. Cette eau a souvent été
malmenée : les bassins et puits sont comblés, les constructions
barrent l’écoulement des eaux qui se vengent en réapparaissant ici
ou là au détriment des habitations qui deviennent humides et parfois
insalubres.
Dans le but de valoriser ce patrimoine notre
association souhaite voir inscrits les Aqueducs ( l’aqueduc réalisé
à Paris par les Francine est aujourd’hui inscrit ), elle essaie de
répertorier les pleus et les puits et rêve qu’un jour les cascades
puissent être réaménagées.
nota : des photos, des gravures et le
texte de la conférence sont disponibles dans le Diaporama
Lien
Retour