Comité de Défense d’Action et de Sauvegarde de Fontainebleau
Compte rendu de l’Assemblée Générale 2017
L’Assemblée générale du CDAS s’est tenue le Samedi 25 mars 2017 à 15 heures à
l’Hôtel de l’Aigle Noir 27, place Napoléon Bonaparte, 77300Fontainebleau sur l’ordre du jour suivant :
1. Rapport moral et rapport d’activités
2016, actions en 2017
2. Rapport financier de l’exercice 2016,
3. Élection des administrateurs,
4. Questions diverses.
La séance est ouverte à 15h sous la présidence de Mme Nizart, Mme Vincent est secrétaire de séance.
Conformément aux listes d’émargement, le nombre de présents et représentés est de 89
personnes. Aucun quorum n’étant requis la séance peut se dérouler valablement.
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1 --- Rapport moral et rapport d’activités
Présentation par Mme Jacqueline Nizart, présidente
Tout d’abord nous remercions vivement Richard Duvauchelle
de sa fidèle et généreuse hospitalité dans ses délicieux salons de l’aigle Noir.
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LA SERIE DES CAHIERS D’ARCHITECTURE
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Cette série s’est enrichie cette année de deux nouveaux titres :
LES AQUEDUCS ROYAUX DE FONTAINEBLEAU et L’HISTOIRE DE L’HOTEL DES POSTES DE FONTAINEBLEAU,
ce qui porte à 5 la série de ces ouvrages raisonnés de Georges Galipon sur le patrimoine de Fontainebleau.
Aujourd’hui 5 cahiers sont donc disponibles, vous pourrez vous les procurer ici :
• L’ART D’UTILISER LE GRES DE FONTAINEBLEAU
• FAIENCES ET TERRES CUITES DANS LES FACADES DE FONTAINEBLEAU
• HISTOIRE DE L’HÔTEL DE VILLE DE FONTAINEBLEAU
• LES AQUEDUCS ROYAUX DE FONTAINEBLEAU
• HISTOIRE DE L’HOTEL DES POSTES DE FONTAINEBLEAU
Cette activité du CDAS est peut-être la plus appréciée du public.
Elle apporte sous une forme agréable
et passionnante une connaissance des richesses de la ville à l’appui de son histoire, et réciproquement.
Certes, la plupart de ces richesses sont visibles de l’espace public, mais la vie moderne trépidante et motorisée,
ainsi que les vitrines des commerces qui captent l’attention du passant ne permet pas toujours de les apprécier,
de sorte que nous sommes heureux de nous les approprier un peu en les emportant chez nous, heureux de faire
partager ce plaisir et cette fierté à d’autres qui n’auront peut-être pas eu la chance ou la curiosité
de les connaître.
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Peut-être aussi est-ce une façon de conjurer la menace permanente des démolitions criminelles
ou simplement de l’abandon par ignorance ou indifférence, ce qui est presque aussi navrant.
Dans ce cadre nous avons été invités par les Amis du Patrimoine du canton de la chapelle la Reine,
Georges Galipon a présenté son ouvrage sur les grès lors de leur Assemblée Générale devant une assistance
nombreuse parmi laquelle plusieurs élus et artisans.
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MAISON DES COMPAGNONS
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2016 a été une année de grands travaux à la Maison des Compagnons.
Tout d’abord la réfection des peintures de toutes les ouvertures entreprise en 2015 pour la façade sur rue
a été terminée sur le jardin avec ses 19 fenêtres ou portes fenêtres
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Puis un très gros chantier, la restauration des boiseries de la pièce noble du 1er étage, siège de
l’Association des Amis de le Forêt. Ces boiseries avaient été soigneusement déposées, repérées et stockées
il y a plus de trente ans. Leur restitution restait le point d’orgue de la restauration de la Maison des
Compagnons pour laquelle il fallait trouver un artisan compétent. Cela a pu se faire au dernier trimestre
2016 et le menuisier Enrique Lopez a effectué avec succès ce travail délicat sous la direction infatigable
de Georges Galipon. Les finitions et mises en peinture on été terminées début janvier de cette année par
le peintre M. Bellot.
Quelques autres travaux ont complété cette année fructueuse, la réalisation d’un placard-vitrine dans
le couloir et la mise en place de plinthes au rez-de-chaussée.
Enfin l’association des Amis de la Maison des Compagnons a pris en charge la restauration d’un exemplaire
unique de fenêtre à meneau, toujours sous la maitrise d’œuvre de
Georges Galipon. Nous n’en dirons pas plus maintenant car elle sera la pièce maitresse de l’exposition des
Journées du Patrimoine cette année.
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LA PLACE DU MARCHE
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Le projet
Triste réalité
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Il semble que les urbanistes ne savent qu’inventer pour encombrer et enlaidir cet espace.
Après l’édicule de l’ascenseur qui se découpe sur la façade de la Mission et la série des cénotaphes
en béton au pied du Bellifontain, c’est une véritable décharge industrielle qui a été livrée ce mois-ci
sous la forme de conteneurs gigantesques en fer rouillé ou ce qui en a l’aspect. Nulle trace de ces pots
dans le plan d’aménagement. Nous avions demandé des arbres, ce dont s’est inspiré le maître d’ouvrage
sur les palissades de son chantier.
Alors que nous réitérions cette demande courant 2016, on nous annonça
des « arbres en pots ». Naïvement, nous pensions à ces caisses à oranger dont les trottoirs sont encombrés.
Mais ce sont bien des pots, enfin des conteneurs coniques qui s’imposent maintenant devant les arcades
du Bellifontain, pour sacrifier à une mode sinistre qui défie les lois de la nature et de l’architecture.
Et comme si la laideur ne suffisait pas, il nous en coûte paraît-il la bagatelle de 4.000 euros pièces.
Sans doute une garantie pour qu’on ne les envoie pas trop vite à la décharge !
C’est pourtant l’avenir que l’on peut prédire à ces malheureux arbustes dont les racines gèleront en hiver
et cuiront en été. C’est donc parmi les pots et les édicules parasites que le marché reviendra au mois de mai
pour notre plus grand plaisir.
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EXPO JOURNEES DU PATRIMOINE 2016
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Elle a été consacrée aux Aqueducs Royaux de Fontainebleau, venant en complément de l’édition de la brochure
sur ce thème qui rencontre toujours un vif intérêt. On notera de plus que, en liaison avec les Amis de la Forêt,
nous avions organisé une visite des eaux et aqueducs de Fontainebleau début juin. |
QUARTIER MAGENTA
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Rappel de nos actions passées pour que la mise en valeur de ce quartier militaire
désaffecté respecte la qualité de son environnement: l’arrivée royale sur Fontainebleau, le voisinage immédiat du
château, du Jardin Anglais et des belles demeures qui bordent l’Avenue Magenta.
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Malgré nos interventions auprès de la M.R.A.I.A
(ministère de la Défense) pour que la vente inclue l’obligation de conserver ces bâtiments, malgré une campagne
de sensibilisation auprès du public (conférence), et auprès de la Ville pour que soit maintenue cette obligation
lors de la vente à la Société d’Aménagement 92 qui s’en est rendue acquéreur et après plusieurs années d’abandon
et de destruction a revendu le mess et les halles à la Ville, malgré un recours devant le T.A. pour sauver Montpensier
et du même coup empêcher la construction d’un hôtel Campanile d’une esthétique funéraire qui se préparait sur l’Avenue,
nous n’avons pu empêcher la lamentable dégradation suivie de la démolition de l’Hôtel Montpensier.
La Mairie avait délivré un nouveau permis qui nous a échappé et qui rendait caduc notre recours auprès du T.A.
Aux dernières nouvelles, il semble que le Campanile, après dévastation du site, ne se ferait finalement pas.
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Restent les deux halles à fourrage. Et là nous avons bon espoir. Un excellent
parti en serait tiré par le cabinet d’architecture HISTOIRE et PATRIMOINE qui s’est spécialisé dans la réhabilitation
et l’exploitation de bâtiments anciens remarquables (Conscients de la sensibilité du sujet, le maître d’œuvre
et la Mairie ont pris la précaution de présenter leur projet aux Bellifontains lors d’une réunion publique qui a rempli
la salle du théâtre. Nous en avons retiré une bonne impression, mais le projet risque d’être remanié avant l’obtention
du permis, prévue pour le mois d’avril. Nous avons quelques raisons de craindre les initiatives ou exigences de l’ABF,
à en juger par le passé. Mais un nouvel ABF ayant été installé dans le courant de l’été, Mme Isabelle MICHARD,
à qui nous nous sommes présentés peu après son arrivée, nous avons bon espoir que l’esprit du projet sera conservé.
Nous n’avons malheureusement pas d’image à vous présenter, le permis n’ayant pas encore été rendu public.
Il s’agit de la création de logements exclusivement pour l’habitation, se faisant face dans les deux bâtiments
toujours séparés par la rue intérieure où le pavage sera restitué, un peu dans l’esprit des phalanstères.
HISTOIRE ET PATRIMOINE maîtrise l’acquisition, l’aménagement et l’exploitation ultérieure de la résidence
ainsi créée, ce qui laisse espérer une bonne gestion et le respect des lieux. Nous avons engagé avec eux
des relations encourageantes.
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HOTEL DE LA SURINTENDANCE et IMMEUBLES DENECOURT/FERRARE
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Nous nous réjouissons de la restauration de la partie restante de l’Hôtel de la
Surintendance construit par Jules Hardouin-Mansart, qui était à l’origine relié au château par une galerie enjambant la rue.
Les plans comportaient le déplacement de l’entrée du magasin d’antiquités qui se trouvait dans le pan coupé
à l’angle de la Place. Il était à craindre que le beau perron en pierre de plusieurs degrés ne soit supprimé
pour des raisons tatillonnes de sécurité du piéton, et la différence de niveau rattrapée par quelques marches
en béton à l’intérieur du magasin, dans l’épaisseur du mur.
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Le CDAS est intervenu auprès de l’architecte qui s’est rendu
à ses raisons et a obtenu des services de l’Urbanisme qu’ils acceptent la restitution du perron hors œuvre sur la place,
d’autant plus que la largeur du trottoir à cet endroit le permettait.
Deux garde-corps en fer forgé datant de l’origine
du bâtiment de la Surintendance, qui avaient été réemployés dans la façade contigüe au-dessus du garage Opel démolie
pour la construction des immeubles Rue Denecourt, ont été sauvés par Georges Galipon et restaurés dans les règles de l’art.
Un exemplaire sera présenté aux prochaines JP à la Maison des Compagnons. On regrettera seulement que ces merveilles
n’aient pas retrouvé leur place dans le bâtiment ancien qui était en restauration au même moment.
Les nouveaux immeubles Denecourt Ferrare constituent d’après le journal, une « entrée royale » ! On a évité le pire, mais c’est affligeant
tout de même. Quelques modifications ont été obtenues dans le sens d’une meilleure intégration, en accord avec l’architecte, ancien élève de
Georges Galipon, qui s’est déplacé à la Maison des Compagnons pour étudier les plans et ne nous pas caché les difficultés qu’il rencontrait
avec les exigences de l’ABF (briques noires et refus des courbes; d’une manière générale refus de toute parenté avec l’existant).
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ZAC AUTOUR DE LA GARE
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Rappelons ce que nous avions dit l’an dernier, La Ville de Fontainebleau a laissé
à la Ville d’Avon la maîtrise de l’aménagement des deux parcelles de part et d’autre des voies du chemin de fer
que la SNCF et Réseaux ferrés de France mettent en vente.
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C’est pourtant bien la gare de Fontainebleau, l’entrée dans
la Ville, sa carte de visite et sa carte d’identité qui se trouve là, touchant la forêt domaniale.
Un projet de construction d’immeubles de bureaux et d’habitation à été présenté en réunion publique en juin 2016.
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Les éléments négatifs de ce projet sont :
• De grandes hauteurs (jusqu’à 7 étages sur l’avenue du Général de Gaulle)
• La densification avec 16 000 m2 de plancher
L’impact sur le quartier : fermeture des perspectives sur la vallée, accès, circulation.
Le CDAS d’Avon a fait des propositions que nous reprenons :
• Refonder le projet après une analyse des besoins économiques, sociaux et touristiques.
• Abaisser les hauteurs et la densité, modifier l'aspect architectural en s'inspirant de la tradition.
• Changer la répartition des immeubles pour ménager des vues plus larges sur la vallée et la forêt.
• Mieux répartir les espaces verts, améliorer la circulation et réduire l'impact de l’automobile.
• Corriger les accès des parkings qui coupent les espaces verts et les liaisons douces.
• Bannir le sigle HQE, qui n’est que commercial, et se référer à des normes davantage adaptées aux éco-quartiers.
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CHATEAU ET PARC DE BELLEFONTAINE
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Le château et le parc de Bellefontaine sont situés en bordure de la forêt de Fontainebleau
dominant la Seine, sur la commune de Samois. Le parc est partiellement couvert par le classement ‘forêt de protection’
et totalement par Natura 2000. Au travers d’une modification du PLU, cet ensemble fait l’objet d’un projet de 53
emplacements d’une aire de gens du voyage sous maîtrise d’ouvrage de la Communauté de communes du Pays de Fontainebleau.
Précisons que chaque emplacement porte deux caravanes. C’est donc une centaine de caravanes (nombre d’ailleurs incontrôlable)
et leurs installations annexes qui détruiraient ce site historique et botanique remarquable, propriété de la Ville de Paris.
Le déclassement de la protection forestière a été demandé dans le cadre du projet de modification de périmètre de la forêt dont nous reparlerons.
Un éventuel décret de déclassement en Conseil d’Etat serait une aberration : la forêt de protection a justement pour but d’éviter de nouveaux
empiètements. A cet endroit et dans ce but, il serait particulièrement scandaleux.
Le recours gracieux du CDAS conjoint à celui de plusieurs autres associations a été envoyé le 24 février 2016. Il a été rejeté
le 16 mars 2016 par un courrier laconique et semble-t-il arbitraire puisque le maire d’Avon a déclaré n’en rien savoir. Un recours
au Tribunal Administratif a donc été déposé le 10 mai 2016 conjointement avec le CDAS d’Avon et la FAPVS (Fédération des Associations
de Protection de la Vallée de la Seine).
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RESTAURATION DE L’EGLISE
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Nous nous félicitons de la restauration du corps principal et de la façade de l’église, cette dernière
étant mieux mise en valeur par l’élargissement du parvis malgré l’absence de recul |
CONSTRUCTIONS RECENTES :
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Rue d’Avon :
quand l’ABF (la précédente) se mêle d’inspirer les architectes, malgré nos interventions le pire n’a pas pu
être évité sur ce mur qui prolonge le mur du Château et en faisait autrefois partie,
L’EPAD – Nouveau bâtiment (à l’arrière des bâtiments actuels rue du Dr Matry), très laid mais pas trop visible.
On ne peut que souhaiter que le bâtiment existant, des années 1970, d’une esthétique soviétique et en triste état disparaisse
un jour.
Plaine de la Chambre : sur le Boulevard Crevat-Durand un immeuble à l’angle de la rue de l’Abbé Renaudot
un autre à l’angle de la rue du Mont Ussy.
Rte Louise : à mon sens une version douce du modernisme, balcons sobres et clairs, façades en bois et briques,
choix de matières traditionnelles : bois, terre cuite et verre translucide, lignes sobres et fonctionnelles,
hauteur raisonnable. Choix qui ont certainement prévalu grâce à la lisière directe de la forêt.
Rue des Bois : une forteresse qui a pour seul avantage d’être claire et de ne pas heurter la vue
dans la perspective, mais une conception sévère de l’architecture résidentielle qui se ferme sur la rue et cherche
à se démarquer de son environnement. Dans la même rue, une maison s’est construite en fond de parcelle sur la même
conception ; c’est l’échec du ‘vivre ensemble’ dont nos politiques ont plein la bouche.
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L'Epad
Route Louise
Rue des bois
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ACTIONS 2017
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QUARTIER CHATAUX
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Après le départ de la Gendarmerie, le site est dans les mains de France-Domaine
(ministère des Finances). La Ville serait acquéreur mais pour le moment il reste la propriété de l’Etat
qui semble s’en désintéresser. Les fenêtres du rez-de-chaussée du bâtiment sur la rue Clément Matry
ont été forcées, donnant accès à l’intérieur du site où les dégradations ont commencé. Les fenêtres des étages
supérieurs du grand bâtiment ont également été ouvertes. Sans pessimisme excessif, on peut craindre le début
d’un processus bien connu où, à des fins spéculatives, on laisse un bâtiment à l’abandon, le livrant au squat
et aux dégradations qui serviront de prétexte à la démolition.
Par mail et par courrier recommandé, nous avons alerté la responsable de France-Domaine, le sous-préfet et le maire, avec la demande
expresse de sécuriser les bâtiments aussi longtemps qu’il sera nécessaire. Les Domaines ont immédiatement réagi et exposé toutes
les mesures qui vont être prises sans tarder pour empêcher l’accès et assurer la sécurité des bâtiments. Vérification faite cette semaine,
les fenêtres du rez-de-chaussée sur la rue Clément Matry ont bien été refermées mais l’une d’elle a été à nouveau fracturée et laissée béante,
les dégradations vont bon train. Seule une condamnation en parpaings maçonnés pourra résister aux malfrats.
Qu’en est-il du projet de la SEM 77 sur lequel nous avions présenté des propositions d’amélioration et formulé une critique
(empiètement sur les droits de l’hôpital) ?
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L’HOPITAL
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Une restructuration totale des services laisse entrevoir une politique immobilière
de récupération des lieux au détriment de l’offre de soins. Le grand pavillon Philardeau sur le boulevard serait vendu.
Un grand remaniement introduisant le secteur privé dans le fonctionnement hospitalier est en train de se faire.
Des capitaux privés achèteraient les bâtiments et les installations pour louer « des lits » à l’hôpital public.
L’Hôpital cherche à se défaire également du vieil hôpital, Hôpital de la Sainte Famille créé par Louis XIV en 1696,
dont le quadrilatère sur la première cour est inscrit à l’Inventaire des M.H. C’est un très bel ensemble de
bâtiments qui, une fois restaurés, conviennent à des services administratifs ou d’accueil. Il comporte également
une chapelle où l’on peut voir les plaques dédicatoires portant les noms des rois de France ainsi que ceux de
généreux donateurs.
Cette chapelle comporte également des boiseries provenant de la chambre de Mme du Barry
au château. A noter que sur la deuxième cour les bâtiments non classés M.H. sont de même époque et de même qualité.
Il y a là un très bel ensemble immobilier qui inspirerait peut-être le cabinet d’architecture HISTOIRE et PATRIMOINE.
Sans attendre, Georges Galipon a communiqué à l’ABF une documentation et des photographies afin d’attirer son
attention sur cet ensemble menacé.
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ENQUETE PUBLIQUE SUR UN PROJET DE MODIFICATION DU PERIMETRE DE LA FORET DE PROTECTION
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Cette enquête à eu lieu de 6 février au 7 mars 2017. Le classement en foret de protection
a été fait en avril 2002 et étendu en juin 2005. Le périmètre couvre l’ensemble de la Forêt de Fontainebleau complété par
une frange de bois privés, il est réputé et classé « intouchable », autant dans l’intérêt des zones habitées que dans
l’intérêt de la forêt classée. Ce règlement national très strict a pour but d’éviter le « grignotage » du pourtour
des forêts par l’urbanisation et à fortioi celui de la forêt domaniale.
La proposition de « rectification du périmètre », terme sibyllin, est en fait un grignotage énorme, puisque c’est
un total d’environ 200 000 m2 qui serait ainsi exclu ou plutôt « transgressé» (admirez au passage le vocabulaire).
C’est un fourre-tout de nombreux projets, certains totalement inadaptés, voire délirants.
Inadapté et dangereux par exemple le projet sur près de 20 000 m2 d’un parc ou circuit sportif derrière la piscine
de la gare ; un parc dans une forêt, n’est-ce pas original ! Cela devient délirant si on note que l’on pourra
créer 25 « unités d‘hébergement insolite » (cabane dans les arbres !) …et après….
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Délirant aussi, le projet d’un double rond-point devant la tour Warnery.
Sans doute pour faire peur également, un immense rond-point là où aujourd’hui il n’y pas de bouchon
(à comparer avec le rond-point de l’Obélisque), et là on « transgresse » seulement de 2185m2 !
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Pour ce qui concerne le secteur du Bréau, la suppression de la protection forestière
sur le quartier de forêt qui ouvre, par-dessus le Canal du Bréau et le Romulus, sur la perspective du Parterre et
l’enfilade des façades du château regardant la forêt : Porte Dorée, Salle des Colonnes et Salle de Bal, Chapelle
Saint Saturnin et Quartier Henry IV,
cette suppression ouvrirait des possibilités d’urbanisation - un immense parking dans un premier temps -
qui couperaient le château de la forêt et dépouillerait ainsi le Château de Fontainebleau d’une charge symbolique
essentielle : le château né de la forêt, une charge symbolique qui ne s’est jamais démentie à travers mille ans
d’histoire malgré l’emprise de l’Armée. Un parking de ce côté du château n’aurait d’ailleurs aucun sens puisque
la plupart des touristes ne se donnent pas le temps de marcher aussi loin pour accéder au château. Il ne profiterait
qu’au festival de jazz importé de Samois où il a ravagé le site classé de l’Ile du Berceau. Ici comme ailleurs,
on constaterait trop tard que le tourisme mal maîtrisé tue la poule aux oeufs d’or.
Au final très peu de cas soumis à l’enquête publique sont justifiés, Le CDAS, après avoir examiné chaque point,
a déposé ses réflexions sur le registre d’enquête début mars.
A cette occasion, je tiens à signaler l’excellente collaboration que nous entretenons avec le CDAS d’Avon dont le
Président Guillaume Bricker, juriste spécialiste de l’environnement, nous fait bénéficier de ses analyses éclairées.
Nous sommes en phase avec eux sur de nombreux dossiers, notamment le projet de ZAC dite des Yèbles autour de la gare,
et récemment la sauvegarde du parc et du château de Bellefontaine sur la commune de Samois, dans la frange de
protection de la forêt domaniale. Sur cette dernière, une motion de soutien très documentée a été rédigée par eux
elle est signée par la plupart des grandes associations locales et nationales de défense du patrimoine.
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CINQUANTENAIRE DE L’ECOLE DES MINES
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Mme Olzinski, Directrice de l’Ecole des mines de Fontainebleau, nous fait l’honneur
de nous confier la composition de trois affiches annonçant la célébration des cinquante ans de l’installation
de l’Ecole des Mines à Fontainebleau. Les festivités commenceront avec le festival de l’Histoire de l’Art
en juin prochain et dureront tout l’été pour finir avec le week-end des Journées du Patrimoine. Sur sa commande,
Georges Galipon est en train de composer un numéro spécial de nos cahiers dédié à l’histoire des différents bâtiments
qui constituent le site bellifontain de l’Ecole des Mines. Il comprend l’ancien quartier militaire Boufflers
Rue St Honoré, autrefois quartier des chevau-légers, imposant quadrilatère du 17ème siècle autour d’une cour
intérieure, parmi nos plus beaux édifices, les écuries royales Rue St Honoré où est la bibliothèque, l’ancien
Hôtel des gens d’armes du Roi, Rue St Honoré également, qui a longtemps été lycée de jeunes-filles, le
Pavillon Maintenon sur la rue Royale, et l’immeuble du 17ème siècle sur la rue St Merry acquis par le peintre
Louis Godefroy Jadin au 19ème siècle, où il avait son atelier visible sur la rue St Merry.
Nous apprécions à sa juste valeur la place que l’Ecole des Mines de Fontainebleau nous accorde dans cette célébration.
Nous y voyons une juste reconnaissance de l’œuvre du CDAS et du soutien que le CDAS a activement apporté au maintien
de ce prestigieux établissement dans la ville de Fontainebleau.
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COMMUNICATION
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Presse : pour la sortie de chacun des cahiers de Georges Galipon,
édités par le CDAS
nous avons envoyé des communiqués de presse à la République, en dehors d’un unique entrefilet ils n’ont jamais fait
l’objet d’un article. Le CDAS s’indigne du mépris qui entoure des ouvrages inédits sur le patrimoine bellifontain.
Site : la fréquentation est toujours importante (500 à 1000 consultation par mois). Ceci amène
des contacts de personnes ou organisme à la recherche d’information dont elles ont trouvé des éléments sur
le site en particuliers, il y a peu, nous avons été contacté par la production de l’émission de Stéphane Bern
« Visite Privée » qui est passée lundi 20 mars après-midi sur la 2 (nous en avions informé toutes les personnes
dont nous avons les coordonnées mail). Une partie des photos envoyées, dont la Maison des Compagnons, paraissent
dans l’émission qu’il est encore possible de retrouver à l’adresse
Lien vers « Visite Privée »
Réseaux sociaux : pour mieux nous faire connaitre (et être dans le vent …) nous sommes en train
de créer des pages Facebook et Twitter ce qui permettra d’informer et faire participer plus rapidement nos adhérents
et sympathisants.
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URBANISME ET CONCLUSION
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Au 1er janvier 2017 est entré en vigueur l’élargissement à 26 communes de la
Communauté de Communes, désormais Communauté d’Agglomérations du Pays de Fontainebleau. L’urbanisme étant
de la compétence de la Communauté de Communes, l’autonomie de la Commune se trouvera forcement diluée.
On en voit la conséquence à Samois qui se voit imposer par Fontainebleau et Avon une aire d’accueil de nomades
en secteur protégé, avec la nécessité de modifier la loi. En l’occurrence, Samois est un cas désespéré puisque
c’est sa propre municipalité qui est à l’origine de ce funeste projet, parfaitement évitable avec des solutions
plus équitables et plus raisonnables. C’est dire combien il faudra être vigilent pour que la densification de
l’urbanisation, inévitable dans une commune riche en superficies rendues disponibles par le départ de l’Armée,
ne se fasse pas au détriment de son patrimoine et de la qualité de vie.
LE QUARTIER MAGENTA, L’HOPITAL, LE QUARTIER CHATAUX, DAMESME, LES HERONNIERES liées au CLOS DES EBATS,
LE BREAU avec les SUBSISTANCES
déjà condamnées, les Archives qui paraît-il cherchent à déménager car le site ne convenait pas du tout, la PRISON, autant de sujets
à surveiller et sans doute beaucoup d’émotions, de temps perdu et d’argent dilapidé en études et projets abandonnés si tôt que sortis,
surtout avec une Communauté de Communes dont le fonctionnement ne se fera peut-être pas sans conflits et atermoiements.
Pour défendre le beau, le bon, construire un avenir respectant nos richesses patrimoniales et ramener quand c’est nécessaire les esprits
à la raison, il nous faut être nombreux, car aucun de nous ne peut suffire à la tâche. Je lance donc un appel aux adhésions comme
à autant de porte-parole en ville et dans les assemblées. Le conseil d’administration du CDAS et surtout son bureau, est dévoué et
s’y emploie dans la mesure de ses possibilités et de ses compétences. Merci de les encourager et bienvenue à ceux qui pourront apporter
de leur temps et de leur compétence à cette tâche.
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2 --- Rapport financier
de M. Francis Ménard, trésorier présenté par Christian Roggemann
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Recette : Les cotisations et dons de l’année sont de 2950 €,
un niveau moyen avec un nombre d’adhérents stable avec en complément les prestations habituelles de 750 €
pour la Maison des Compagnons (tâches administratives et entretien jardin) et un remboursement très partiel
des frais d’avocats engagés pour le recours contre le permis de démolir du mess Magenta
La vente des brochures a rapporté 4425 € pour des dépenses sur l’année de 1337,06 €, soit un gain de 3088 €.
Dépenses : Le total (hors frais de réalisation des brochures) est de 4322,38 €. Les dépenses de fonctionnement
sont stables. En dépense exceptionnelle 600 € de solde des honoraires de l’avocat pour le recours contre
le permis de démolir du mess Magenta.
Le résultat est donc positif de 2965,95 € . En tenant compte de la trésorerie de 4134,19 € disponible
en fin 2015 le solde au 31/12/2016 est de 7100,14 €.
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Suite à ces exposés il est procédé au vote donnant quitus :
• Quitus du rapport moral, à l’unanimité
• Quitus du rapport financier, à l’unanimité
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3 --- Élection des administrateur
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Renouvellement des mandats :
Sont à renouveler les mandats de :
• Mme. Anny Lamy
• Mme. Marie-Laure Létoublon
• M. Jean-Claude Bardet
• M. Jean-Christophe Châtaignier
• M. Bernard Piesse
• M. Christian Roggeman
• M. Serge Ruby
• M. Bertrand Savatier
L’assemblée décide à l’unanimité d’accepter un vote groupé
et vote à l’unanimité pour le renouvellement des
mandats de ces huit administrateurs.
Élection de nouveaux administrateurs :
Présentation de la candidature de M. François Jean-Pierre
Il est élu à l’unanimité
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4 --- Questions diverses
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Une personne soulève le problème du stationnement des autocars de tourisme le long du Boulevard Magenta
qui constitue une réelle nuisance. La présidente fait remarquer que les parcelles mitoyennes des Héronnières,
le Clos des Ebats et le Bréau offrent de vastes surface qui peuvent parfaitement remplir cette fonction sans
porter atteinte au site car entourés de murs. Il ne faudrait pas cependant que pour régler ce problème de
stationnement on en crée un autre sur les abord des Héronnières.
Il n’y a pas d’autres questions diverses, l’assemblée prend fin à 17h30.
La Présidente Jacqueline Nizart La secrétaire générale Annie Vincent
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Élection du bureau suite à l’Assemblée Générale
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L’élection du bureau a eu lieu lors de la réunion du Conseil d’Administration du 8 avril 2017.
Les membres du bureau sont réélus ou élus comme suit, à l’unanimité des présents :
• Présidente : Jacqueline NIZART
• Vice-Président: Christian ROGGEMAN
• Secrétaire générale: Annie VINCENT
• Secrétaire: Anny LAMY
• Trésorier: Francis MENARD
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