Comité de Défense d’Action et de Sauvegarde de Fontainebleau



Compte rendu de l’Assemblée Générale 2018

  

 L’Assemblée générale du CDAS s’est tenue le Samedi 10 mars 2018 à 15 heures à l’Hôtel d'Albe, 9-11 rue Royale77300 Fontainebleau sur l’ordre du jour suivant :

1.  Rapport moral et rapport d’activités 2017, actions en 2018
2.  Rapport financier de l’exercice 2017,
3.  Élection des administrateurs,
4.  Questions diverses.

La séance est ouverte à 15h sous la présidence de Mme Nizart, Mme Vincent est secrétaire de séance. Conformément aux listes d’émargement, le nombre de présents et représentés est de 80 personnes. Aucun quorum n’étant requis la séance peut se dérouler valablement.


 1 --- Rapport moral et rapport d’activités
Présentation par Mme Jacqueline Nizart, présidente


La Présidente souhaite la bienvenue aux personnes présentes et remercie vivement l’Etude OSENAT et son associé Jean-Christophe CHATAIGNIER, membre de notre conseil d’administration, de nous accueillir dans l’orangerie de l’Hôtel d’Albe que l’on peut qualifier de haut lieu de la culture puisque c’est là, face au château de Fontainebleau, que se déroulent des ventes prestigieuses d’objets d’art et d’histoire suivies dans le monde entier. C’est avec reconnaissance que le Comité de Défense reçoit ses adhérents dans les plus charmants endroits de Fontainebleau, puisque nos assemblées ont eu lieu toutes ces dernières années dans les délicieux salons de l’Hôtel de l’Aigle Noir. Encore merci à nos hôtes !

Après l’assemblée statutaire, notre vice-président Christian Roggeman fera pour nos invités une brève présentation du CDAS de Fontainebleau, ses buts, ses actions, et donnera la parole à Monsieur DELAMOTTE, délégué départemental de la Fondation du Patrimoine, qui nous parlera de cette providentielle institution, ses buts, ses moyens et quelques très intéressantes réalisations.

   LA PLACE DU MARCHÉ

 Elle est rendue à la lumière et à la vie. A ceux qui regrettent la halle de 1942, nous ne pouvons que redire ce que nous avons toujours dit : qu’elle n’avait pas sa place à cet endroit. Le bâtiment de la Mission trône sur cet espace redevenu une véritable place publique. On peut regretter l’édicule de l’ascenseur, la rareté des arbres, l’incongruité des ‘pots’ rouillés. Le projet élaboré par Georges Galipon et présenté par le Comité qui rétablissait un alignement d’arbres au chevet de l’Hôtel de la Mission, sans doute incompatible avec le parking souterrain, n’a pas été retenu.

La place du marché en 2018
 Le jeu d’eau intermittent est agréable en période de chaleur, le revêtement dallé de couleur claire est confortable à la marche, autrement bienvenu que les dalles sévères de porphyre d’Italie et de granit de Bretagne de la zone piétonne, incongrues elles aussi dans la ville du grès. Quant aux « cénotaphes » de béton habillés de bois, ils font d’honorables bancs sobres et modernes. L’Office du tourisme sur la place est une bonne chose, mais il faudrait qu’il soit mieux indiqué, pour les touristes précisément. L’entrée et la sortie du parking, inhérentes à l’existence du parking, sont la vraie calamité de cette place.


   QUARTIER MAGENTA

 Nous avons échoué à sauver l’Hôtel Montpensier malgré une implication de plusieurs années et un recours contentieux, l’Hôtel Campanile se construit. L’esthétique de ce bâtiment est déplorable. Grandement influencée par la précédente Architecte des Bâtiments de France (Services départementaux de l’architecture et du patrimoine), elle sacrifie à la mode du sinistre, et de la haine de la façade d’accueil.

 Dans les deux Halles à Fourrage parallèles, l’aménagement de logements en vis-à-vis sur un projet du cabinet d’architecture Histoire et Patrimoine que nous avions chaleureusement encouragé semble à l’arrêt. Il n’y a pas de panneau publicitaire ni de bureau de vente. Un permis de construire a été délivré en Avril 2017.
Depuis, un transfert a été fait sur une entité portant un nom légèrement différent : Histoire, Patrimoine et Développement. On peut supposer que ce sont les mêmes personnes. Nous espérons que ce bon projet se fera malgré tout.
Batiment du quartier château



QUARTIER CHATAUX

Le site et les bâtiments sont fermés. Une modification du PLU a été initiée par la municipalité pour permettre un projet d’immeubles qui ne respectait pas les éléments de valeur. Georges Galipon avait alors travaillé sur un aménagement possible qui préservait les éléments remarquables (l’entrée en hémicycle rue St Merry et la grande caserne aménagée en appartements). Le site serait vendu à Vivendi et en cours de promesse de vente. Nous n’avons pas connaissance d’une demande de permis.



L’HÔPITAL

 Les pavillons Philardeau, Matry, l’ancien hôpital historique classé, et les bâtiments à l’angle de la rue Clément Matry et du boulevard sont à vendre en 4 lots. Il est à craindre que les besoins médico-sociaux du Sud de la Seine et Marne ne seront plus couverts, les structures mixtes PPP de Melun et Melun-Sénart, voire Evry, ne pouvant faire face aux besoins croissants de la population. La municipalité promet le maintien d’un hôpital de première urgence modernisé. Le Comité a déposé un recours gracieux contre ces ventes. Recours sans suite. Nous ne ferons pas de recours administratif. Nous serons en revanche vigilants sur la préservation du patrimoine architectural, en particulier : • sauvegarde des bâtiments du 17ème siècle classés (Hôpital de la Ste Famille), • préservation de la chapelle toute entière, à laquelle s’est engagé Laurent ROUSSEL • protection de la 2ème cour et de toutes les parties anciennes. La vente devrait se faire par ‘portage’ au bénéfice d’une SEM, avec obligation pour la Ville de se porter acquéreur si dans les cinq ans l’organisme de portage n’a pas trouvé preneur. Nous avons relevé nombre d’anomalies dans la convention entre l’organisme de portage et la ville, notamment l’absence de conditions de reprise. Le chiffre évoqué de 2,5ME correspond à l’achat des bâtiments de ESIGETEL à Valvins, envisagé pour implanter les services administratifs, une aberration en zone inondable et à 7 km de la ville. Nous venons d’apprendre que le « portage » ne se ferait pas. Une des justifications de cette vente qui prive l’hôpital d’un tiers de sa surface était la construction d’un commissariat de police sur le Boulevard, mais devant les mésententes entre Avon et Fontainebleau, le Gouvernement a remis sine die l’installation d’un nouveau commissariat. Cette décision aura-t-elle un impact sur le projet ?





LA GARE, la Zac des Yèbles



 Cette ZAC, du nom de la petite rue en contrebas du viaduc, avec immeubles de bureaux et logements jusqu’à 7 étages sur le boulevard et une densification déraisonnable, dénaturera ce quartier où la présence de la forêt était encore très perceptible, l’arrivée sur Fbleau sera dénaturée, la vue sur la vallée sera perdue et la circulation dans ce carrefour rendue extrêmement difficile. Nous avons été présents à tous les stades de la consultatiomais nos remarques n’ont pas été prises en compte. Il faut dire que la Ville de Fontainebleau s’est défaussée sur Avon pour l’aménagement des alentours de la gare. Il avait été question d’y installer également le commissariat de police. Nous avons vu qu’il n’en est plus question.





LA GARE, la Zac des Yèbles


DECLASSEMENT DE LA FORET DE PROTECTION



 En 2017, le CDAS a participé à l’enquête publique sur ce déclassement en différents points autour de la ville. Un déclassement sur le pourtour de la forêt de protection est en soi une aberration puisque ce règlement a précisément pour but d’éviter le grignotage de la forêt classée, domaniale de surcroit. Nous n’avons pas d’information sur ces déclassements qui relèvent du Conseil d’Etat. Concernant ceux qui touchent plus précisément à la ville, il s’agit de l’environnement des Héronnières et la suppression partielle de l’étroite bande forestière entre la route militaire et la Nationale. Jusqu’à présent et depuis des siècles, aucune urbanisation ne séparait le domaine du château de la forêt qui l’avait vu naître. Il est possible que la demande vienne du Château pour aménager des parkings. Cette évolution n’en est pas moins regrettable. Notons dans le secteur du Bréau un peu plus loin sur la rue Gambetta une bonne nouvelle avec l’implantation du siège de Picard, après un raté aux halles à fourrage.



CHATEAU ET PARC DE BELLEFONTAINE

 Pour ce qui concerne le déclassement pudiquement appelé « modification du périmètre » et encore plus hypocritement « rectification du périmètre » sur le PLU, le but est d’y construire une aire d’accueil de nomades d’une cinquantaine de caravanes (nombre incontrôlable) au pied du château. Pour ce faire, la communauté d’agglomération demande une subvention de 3 millions et demi d’euros.
Château et parc Bellefontaine  Soutenue par de nombreuses associations de défense du patrimoine et de l’environnement, le maire d’Avon, Marie-Charlotte Nouhaud, a déposé avec ses conseillers communautaires dans un réquisitoire détaillé les raisons pour lesquelles ce projet est une catastrophe à tous points de vue, tant au plan de la destruction d’un espace naturel nécessaire qu’au plan financier, et au plan patrimonial puisqu’il signe l’arrêt de mort d’un site et d’un monument riche d’une histoire qui mérite de ne pas être oubliée. Rappelons que les anciens maîtres de Bellefontaine, généreux donateurs de la Commune de Samois: le prince Troubetskoï et son gendre le prince Orloff, ambassadeur de Russie en France, ont sauvé par leur intervention une dizaine de Bellifontains et de Samoisiens du peloton d’exécution pendant l’occupation prussienne de 1970 et préservé la Ville et le Château de Fontainebleau d’une mise à sac totale. Ces amis de la France n’avaient pas attendu cette occasion pour montrer leur attachement et leur générosité puisque j’ai eu le plaisir de voir, lors de la visite des vitraux restaurés de l’église Saint-Louis à laquelle nous a invités notre ami Laurent Roussel, qu’une verrière d’une chapelle latérale était un don du prince Troubetzkoï.

 Au plan environnemental, l’imperméabilisation de 15 000 mètres carrés sur un sol en pente sujet aux ruissellements est très exactement ce qu’il ne faut pas faire et dont on voit les effets dans les crues anormales des rivières que nous connaissons. Rappelons qu’une motion de soutien à laquelle nous avons participé pour tenter d’enrayer ce honteux projet né dans la tête des élus samoisiens qui aiment les ‘gens du voyage’ à condition qu’ils soient loin de chez eux (en l’occurrence à coté d’Avon et des logements sociaux des Fougères), a emporté l’adhésion de toutes les grandes associations de défense du patrimoine et de l’environnement nationales et locales. Des contacts sont pris, avec des personnalités, russes notamment, pour tenter d’arrêter le projet, mais l’annonce d’une prochaine vente par la ville de Paris à la Communauté d’agglomération du pays de Fontainebleau est alarmante. Nouvelle de dernière minute, la décision de vente a été retirée de l’ordre du jour du conseil municipal de Paris et reportée. Entre-temps, la défense de Bellefontaine prend corps et se durcit. Des contre-projets sont à l’étude chez les opposants.



L’ECOLE DES MINES


 Mme Olzenski, Directrice du site de Fontainebleau, nous a fait l’honneur de nous confier la composition des trois affiches pour la célébration des cinquante ans de leur installation à Fontainebleau. Pour cette occasion, Georges Galipon a réalisé un numéro spécial des Cahiers d’Architecture du CDAS sur l’histoire des différents bâtiments qui constituent le site bellifontain de l’Ecole des Mines. Il comprend l’ancien Quartier militaire Boufflers Rue St Honoré, autrefois Quartier des chevau-légers, imposant quadrilatère du 17ème siècle autour d’une cour intérieure - parmi nos plus beaux édifices - , les écuries royales Rue St Honoré où a été installée la bibliothèque, l’ancien Hôtel des gens d’armes du Roi, rue StHonoré également, qui a longtemps été lycée de jeunes-filles, le Pavillon Maintenon sur la Rue Royale, et l’immeuble du 17ème siècle sur la rue St Merry acquis par le peintre Louis Godefroy Jadin au 19ème siècle, où il avait son atelier encore visible au 2ème étage sur la rue St Merry.
Ecole des Mines



JOURNEES DU PATRIMOINE

 L’exposition pour les Journées du Patrimoine à la Maison des Compagnons a été centrée sur la restauration de la plus ancienne fenêtre de la ville sauvée par Georges Galipon, et restaurée sous sa maitrise d’oeuvre par l’association des Amis de la Maison des Compagnons. Cette exposition a eu un succès tout particulier et bien mérité.

Fenêtre à meneau 16è et 17è siècles Fenêtre à meneau 16è et 17è siècles
 Les pièces exposées : deux fenêtres à meneau des 16ème et 17ème siècles dont une avec ses vitraux restitués.

Etait également exposé un garde-corps exceptionnel en fer forgé, d’une paire provenant de la Surintendance des Bâtiments du Roy, Place Charles de Gaulle, construite par Jules-Hardouin Mansart, qui ont été restaurées sous la direction de Georges Galipon qui les avait sauvés lors de démolitions.

 Ces deux garde-corps n’étaient peut-être plus à leur emplacement d’origine, mais ils auraient pu être réintégrés dans la partie ancienne de la Surintendance qui a été récemment restaurée. Mais il semble que ce serait déchoir pour un architecte, fut-il des M.H., qu’utiliser un élément de réemploi. Ces deux garde-corps de l’époque de Jules-Hardouin Mansart sont donc perdus pour la Ville.

un garde-corps exceptionnel en fer forgé



LES CAHIERS D’ARCHITECTURE DU CDAS

 A l’occasion de la restauration de ces fenêtres Georges Galipon a entrepris un Cahier sur ce sujet qu’il a réussi à mener à bien malgré la maladie qui allait l’emporter. Les Cahiers sont donc à présent au nombre de sept. On peut se les procurer à notre siège, Maison des Compagnons, 26 Rue de la Cloche. Ce sont :
  • Le GRES de Fontainebleau
  • FAÏENCES ET TERRES CUITES dans les façades de Fontainebleau
  • Histoire de l’HOTEL de VILLE de Fontainebleau
  • Les AQUEDUCS ROYAUX de Fontainebleau
  • L’HOTEL de la POSTE de Fontainebleau
  • L’ECOLE des MINES, le site de Fontainebleau
  • Les FENETRES et CROISEES de Fontainebleau





DECES DE GEORGES GALIPON

 Ce décès étant survenu dans le courant de l’été, peu avant les Journées du Patrimoine, et l’exposition de cette année à la Maison des Compagnons étant grandement son oeuvre, le Comité a célébré le double évènement de cette exposition et de la sortie du numéro des Cahiers d’architecture sur les fenêtres, et en même temps rendu un hommage à Georges Galipon par une réception qui a déplacé de nombreux sympathisants et les principaux élus. Parmi ces derniers, nous remercions ceux qui, n’ayant pas toujours été en phase avec nos idées, ont tenu néanmoins à l’honorer de leur présence.

Après 50 ans d’activité, le Comité a hélas perdu son fondateur que je souhaiterais évoquer ici, aussi brièvement que possible.


 « Lorsque dans les années 60, venant d’un précédent poste à Reims, ville royale meurtrie par l’Histoire et la guerre, Georges Galipon prend ses fonctions au lycée François 1er de Fontainebleau, cette autre ville royale préservée, elle, par le ciel et la nature, berceau de ce ‘trésor des merveilles’, ainsi que le Père Dan qualifiait le château de Fontainebleau, comment imagine-t-il le déroulement de sa carrière d’enseignant ? Peut-être s’est-il dit que, au cours d’une carrière passionnante certes mais sans heurts, il transmettrait aux jeunes de cette ville pas comme les autres l’art du trait et de la peinture dans lesquels il excellait et les savoir-faire des métiers dont il connaissait tous les raffinements. Mais un autre vent mauvais que la guerre soufflait sur la ville, comme sur les autres villes et villages de France, avec la modernisation. Ainsi Georges a-t-il vu disparaître tour à tour, dans cette ville qui n’était pas encore la sienne ; l’Hôtel des Quatre Secrétaires du Roi, du 17ème siècle, rue de la Paroisse, Les Menus Plaisirs rue des Pins et rue de la Cloche, les Ecuries de la Reine Catherine de Médicis rue de Ferrare, les écuries du comte d’Artois et leur magnifique entrée en cul-de-four à l’angle 6 de la rue des Bois et de la rue Saint-Merry, la prestigieuse villa ‘Baleyn de Guzman’ construite par l’architecte Marcellin Vercollier pour le comte de la Chapelle, rue Saint-Merry , etc. devant des Bellifontains indifférents ou consternés. Un plan d’occupation des sols catastrophique s’annonçait. Le jeune professeur aurait pu simplement déplorer. Mais à quoi bon enseigner l’esthétique et l’art de bâtir si pendant ce temps on laisse détruire les chefs-d’oeuvre qui nous sont parvenus ? N’est-on pas responsable de ce qu’on laisse faire ? Dès lors, la vocation de Georges le portait à dépasser le simple enseignement et à partir en guerre contre le vandalisme. Il n’était pas le seul chevalier de la défense du patrimoine. Dans toute la France des hommes de valeur s’élevaient et entraînaient leurs concitoyens dans cette lutte passionnée pour la défense du beau et la conservation de notre héritage. A Fontainebleau, il fallut qu’un homme vint d’autres horizons - puisque la Tunisie était sa première patrie – pour que la défense s’organisât, riche de ses connaissances et forte de sa passion. Il sût rassembler les amoureux des belles demeures, les Bellifontains de toutes conditions, frappa aux portes des gens influents, sollicita les académiciens et les hautes instances comme Maurice Druon ministre de la Culture à l’époque, à qui nous devons le classement de toute la ville ancienne à l’Inventaire des Sites pittoresques, enthousiasma ses collègues, ses élèves, les parents de ses élèves, et rassemblant toutes les compétences créa le Comité de Défense, d’Action et de Sauvegarde de Fontainebleau. A l’époque, après plusieurs années à l’étranger, j’habitais un appartement dans une belle gentilhommière d’époque Louis-Philippe à la lisière de la forêt. Elle s’appelait la villa Sainte-Marie. Là eut lieu la première grande exposition du Comité de Défense sur un recensement que nous avions fait du patrimoine remarquable de la ville. Peu de temps après, un projet immobilier devait raser la villa et bétonner l’ensemble du site. Notre recours au TA mit le projet en échec. Nous ne réussîmes pas à sauver la villa Sainte-Marie, mais les deux barres de béton qui auraient dépassé les cimes des vieux chênes de la forêt attenante furent converties en petits immeubles plus respectueux du site. Peu de temps après fut obtenu, dans le même secteur, le classement non aedificandi de l’Enclos des Fontaines, ensemble de jardins irrigués par la grosse source qui sort de la forêt au pied du Mont Ussy, sous le Calvaire (Bd Thiers) et qui alimente l’aqueduc François 1er. Car Georges Galipon avait l’intelligence de juger l’importance d’un monument dans son contexte naturel. Or Fontainebleau est né de la présence des sources. Il était fondamental de les préserver. Dès lors les actions se sont succédées, sous la présidence de Mme d’Abboville puis pendant de longues années de Yvonne Jestaz. Mais c’est la Maison des Compagnons qui concrétise le mieux l’oeuvre de Georges Galipon. Les démolitions en cours dans le centre-ville menaçaient une certaine petite maison des 17ème et 18ème siècles dont la disparition aurait ouvert une brèche dans le front de façades de la rue de la Cloche et laissait entrevoir la percée d’une nouvelle rue à travers les jardins qui forment le coeur d’ilot sur l’arrière de la rue Grande et de la rue Béranger. C’était sans compter avec l’oeil expert de Georges Galipon qui avait repéré là la maison d’un maître-compagnon ou un foyer de compagnonnage, et un modèle de tous les arts du bâtiment. Quelle plus belle école que ce chantier bénévole ? Avec une cinquantaine de Bellifontains, le Comité en fit l’acquisition sous forme d’une société civile. Ce fut une aventure enthousiasmante dans laquelle il emporta ses collègues érudits (je pense là à Francis Barbot, professeur de lettres classiques), ses élèves, les parents de ses élèves, les compagnons parfois âgés encore actifs dans la ville (le maître serrurier Monsieur Tronquois, le maçon Monsieur Sudron, les menuisiers Robin et Lejamtel). Cette maison devenue un foyer culturel, il fut décidé de l’appeler La Maison des Compagnons, et c’est en effet ce qu’elle est devenue, avec son enseigne à l’équerre et au compas qui figure fièrement dans les garde-corps des fenêtres du 1er étage que Georges Galipon avait lui-même dorée à l’or fin.


Animés de la même passion pour notre patrimoine et désireux de maintenir un cadre de vie agréable dans les contingences contemporaines, le CDAS de Fontainebleau poursuit l’oeuvre de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine bellifontain lancée par Georges Galipon, avec une ardeur renouvelée.


Etant moi-même de moins en moins disponible pour assurer la présidence, j’ai souhaité, avec l’accord du conseil d’administration, proposer cette tâche à notre vice-président Christian Roggeman qui s’est déjà impliqué depuis plusieurs années, avec dynamisme et efficacité, dans la bonne marche du Comité, notamment au cours de cette année mouvementée.





2 --- Rapport financier
de M. Francis Ménard trésorier


 Recette : Les cotisations et dons de l’année sont de 2920 €, avec un nombre d’adhérents stable. Nous avons par ailleurs reçus 750 € pour nos prestations habituelles pour la Maison des Compagnons (tâches administratives, assemblée générale, supervision des travaux) La vente des brochures a rapporté 4495 € pour des dépenses sur l’année de 1901,58 €, soit un gain de 2506 €.

 Dépenses : Le total est de 4853,17 € (hors frais de réalisation des brochures). Les dépenses de fonctionnement sont stables avec une dépense spécifique de 600€ pour la conception graphique de Facebook.

 Le résultat est donc positif de 1440,53 € . Le tableau des comptes est fourni en annexe En tenant compte de la trésorerie de 7100,14 € disponible en fin 2016 le solde au 31/12/2017 est de 8540,67 €

 Evaluation à titre indicatif et hors comptabilité des heures des bénévoles en 2017 : 920h soit, à 10 € de l'heure, une valorisation de 9200 €.


Suite à ces exposés il est procédé au vote donnant quitus :

• Quitus du rapport moral, à l’unanimité

• Quitus du rapport financier, à l’unanimité





3 --- Élection des administrateur


 Renouvellement des mandats :

  Sont à renouveler les mandats de :
  • Mme. Nicole Francq
  • M. Bernard Heyberger
  • M. Michel de Seguins Cohorn Bertrand Savatier
Ils sont élu à l’unanimité

 Élection de nouveaux administrateurs :

Présentation de la candidature de Mme Bénédicte Savatier

Elle est élue à l’unanimité





4 --- Questions diverses


 M. Roussel fait un point des travaux sur l’ensemble du patrimoine municipal et sur demande de la présidente rappelle les travaux de rénovation de l’église toujours en cours.

 M Auger déplore sur la Place du Marché l’emplacement de la caisse de l’ascenseur qui coupe la perspective sur la Mission alors qu’il aurait dû être placé à l’angle de la place comme prévu initialement.

 Il remercie la présidente au nom de l’assistance pour son action depuis de nombreuses années, remerciements qui sont chaleureusement applaudies.

 Il n’y a pas d’autres questions diverses, l’assemblée prend fin à 16h30 pour être suivi d’une Assemblée Générale Extraordinaire.

La Présidente Jacqueline Nizart      La secrétaire Annie Vincent



5 --- Élection du bureau suite à l’Assemblée Générale

  L’élection du bureau a eu lieu lors de la réunion du Conseil d’Administration du 7 avril 2018.
Les membres du bureau sont réélus ou élus comme suit, à l’unanimité des présents :

  • Président : Christian Roggeman
  • Vice-présidente : Jacqueline Nizart
  • Secrétaire générale : Annie Vincent
  • Secrétaire : Anny Lamy
  • Trésorier : Francis Ménard

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