Monuments historiques classés et inscrits
de la ville de Fontainebleau

Exposition des Journées du Patrimoine de 2005

Cette exposition avait pour but de faire connaître les monuments historique de la ville en dehors du domaine du Château et de la forêt. La ville compte deux bâtiments classés Monuments Historiques ( Hotel Pompadour et porte de Ferrare) et 32 bâtiments inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. On trouvera ci-dessous une partie de ces bâtiments présentés lors de l’exposition.


Quartier Boufflers      42 rue St Honoré
L’hôtel de la rue St Honoré était initialement destiné aux 28 gardes chargés de la police du Roi, on le trouve sous la dénomination de l’Hôtel des gardes de la grande prévôté.

Sous Louis XV cet hôtel fut converti en quartier de la cavalerie, d’où la magnifique porte en bois avec ses deux “ L ”, portant le nom de Quartier Boufflers du nom du maréchal Louis–François de Boufflers né en 1644, mort en 1711. Le quartier militaire fut vendu comme bien national pour 54500 livres au citoyen Barthélémy.

Ce bâtiment redevint caserne de cavalerie au XIXe siècle, et à la fin du siècle un nouveau bâtiment avec un monumental portail “ républicain ” fut ajouté.

Ces bâtiments sont actuellement occupés par l’école des Mines, ainsi que les écuries sur la droite du bâtiment principal. Elles ont été magnifiquement réhabilitées pour devenir la bibliothèque qui peut être visitée lors des journées du patrimoine.

   Rue St Honoré
  Rue St Honoré   Rue St Honoré     Anciennes écuries





Église Saint-Louis

Henri IV ayant entouré de murs les dépendances du château, et le bourg de Fontainebleau s'étant agrandi, la nécessité de faire construire une église se fit sentir. Henri IV fait dès 1610 commencer la construction d'une église. Après l’assassinat du roi, le projet est repris par Catherine de Médicis et achevé en août 1614 par Claude Martin, architecte des Bâtiments du Roi. L’achèvement et l’embellissement de l’église se poursuivra jusqu’à la fin du règne de Louis XIII qui avait offert en 1624 le tableau La guérison du paralytique.

Confiée à l'origine aux religieux Trinitaires (Mathurins) desservants de la paroisse d'Avon, l'église Saint Louis est érigée en paroisse le 31 octobre 1661 et dévolue par la Reine à la Congrégation de Saint-Nazaire ; dix prêtres y sont installés dont l'un d'eux est institué curé de Saint Louis et du château.

L'église fut entièrement rénovée en 1867 / 1868 (clocher, portails), l'inauguration eut lieu le 5 août 1868. Notons que cette rénovation a conservé les trois pignons caractéristiques de cette église du XVIIe siècle, et augmente les ornementations du portail donnant sur la rue de la Paroisse (ancienne rue du Montperreux). A la fin du siècle l’église sera agrandie par la construction de la Chapelle de la Vierge.

A l’intérieur, on peut voir le tabernacle sculpté par François Girardon qui provient de la chapelle de la Trinité du château, les fonts baptismaux qui ont été sculptés par Hubert Misson en 1664 et décorés par le peintre Baltazar, les orgues qui ont eu pour facteur Gabriel Bunel et pour menuisiers Toussaint Thirion et Nicolas Cuissin en 1670.

   Eglise rue de la paroisse    L'église St Louis de Fontainebleau



Chapelle Notre-Dame du Bon-Secours      Boulevard Mal Foch ( route de Melun )
* 1661 Le sieur Dauberon, capitaine du Grand Condé, venait rejoindre la cour à Fontainebleau, fin novembre. En descendant le chemin de Melun, son cheval s’emballa et son éperon fut pris dans l’étrier. Le cavalier, traîné sur plusieurs dizaines de mètres jusqu’à l’emplacement de la chapelle actuelle, invoqua Notre-Dame. Son cheval, miraculeusement, s’arrêta net. Le gentilhomme fut relevé sain et sauf ! Il fit placer une image de sa protectrice sur le tronc d’un grand chêne, là où son cheval s’était arrêté.

* 1690 La première chapelle Notre-Dame du Bon-Secours dite chapelle de la Bonne Dame est construite sur l’initiative du curé Maurice Faure et un pèlerinage est instauré.

* 1793 La révolution entraîne la destruction du petit oratoire.

* 1821 A l’initiative de la duchesse d’Angoulême, et grâce à la générosité de Louis XVIII et des paroissiens, une nouvelle chapelle est reconstruite par l’architecte Maximilien-Joseph Hurtault. Le plafond est orné d’une toile marouflée relatant l’histoire par le peintre Merry Joseph Blondel (1781-1853).

* 1865 L’édifice est restauré sous Napoléon III, mais conserve l’aspect que nous lui connaissons, ainsi que le plafond refait par le peintre Marcel.

* 1926 La chapelle est inscrite à l’inventaire des monuments Historiques.

* 1935 Elle est l’objet de travaux d’entretien.

   Eglise rue de la paroisse    L'église St Louis de Fontainebleau



L’ancien Hôpital      rue du Dr Matry
Construits dans les dernières années du XVIIème siècle sur un terrain de 10 arpents (5 hectares), bien situé à la lisière même de la forêt, proche du Mont Pierreux, et suivant une pente douce, les bâtiments qui composent l’hôpital sont établis sur un terrain perméable, à l’abri des vents d’ouest. L’eau qui l’alimentait provenait d’un puits d’une grande profondeur au débit considérable, qui existe toujours dans le patio à l’arrière du Bureau des Entrées.

Des agrandissements successifs ont permis à tous les services de se développer, en particulier grâce à des dons (Crevat Durand en 1900) et aux actions du Dr Matry vers 1930.

L’origine de l’hôpital est liée à l’histoire du château. Le premier hôpital fut fondé en 1259 par Saint Louis et confié aux Trinitaires. Plus tard en 1646 la reine Anne d’Autriche créa  la Charité Royale des Femmes avec l’aide de Saint Vincent de Paul (à l’angle de la rue de l’Arbre-Sec, l’actuelle bibliothèque) et en 1662 est édifié la Charité d’Avon, réservée aux hommes

. Enfin en 1696 l’Hospice de la Sainte Famille fut fondé sous Louis XIV par Mme de Montespan à l’emplacement actuel.

La compagnie des Filles de la Charité qui administrait la Charité Royale des Femmes fut dissoute en 1792 et l’hôpital rue Royale fermé en août 1839. La Charité d’Avon avait subi le même sort en mars 1790. En 1822 les bâtiments furent vendus à l’évêché qui y installa un petit séminaire et enfin en 1921 les frères Carmes. C’est de l’intégration des deux premiers hôpitaux à celui de la Sainte Famille que résulte l’actuel hôpital.

Le premier document officiel relatif à cet hôpital est une lettre de Louis XIV datée de 1695. Mme de Montespan y avait fait construire en 1688 une maison pour y recueillir les enfants trouvés et les orphelins. Cet hospice bénéficiait de dons généreux du roi et des grands de la cour. Parmi ceux-ci, après Mme de Montespan ce fut la Duchesse d’Orléans qui fit construire de nouveaux bâtiments enfermant la cour carrée et en embellissant la chapelle. L’administration était entièrement assurée par les religieuses de la Sainte Famille. A partir de 1838, avec le maire Denis Guérin, l’administration échoit à la municipalité et le maire est l’administrateur de l'hôpital. En 1646 paraît un “ règlement pour le service intérieur de l’Hospice.

L'ancien hôpital L'ancien hôpital - détails


Hôtel de la Galère      33 Bd de Magenta

Cette propriété avait appartenue aux seigneurs de Noirmoutier, elle devint ensuite hôtel de Saint Aignan puis propriété du cardinal de Rohan ( plan de 1739 ). En 1760 le bâtiment devient hotel de Soubise du nom de l’héritier du cardinal, Charles de Rohan, prince de Soubise. La propriété est vendue le 5 août 1783 aux ministères de la guerre et de la marine qui souhaitait y établir les bureaux de leur administration. C’est probablement à cette époque que fut placé l’écusson en stuc représentant un vaisseau.

A la révolution le bâtiment dit “ les bureaux de la guerre et de la marine ” furent adjugés à Devenai pour 324000 livres en assignats. Ce bien fut ensuite revendu à Charles Bézery riche aubergiste qui le transforma et en fit l’hôtel de la galère. Il fit orner les fenêtres de ferronneries portant son monogramme.

Le bâtiment de guerre représenté est un vaisseau de haut-bords, muni de nombreux canons en coursive. Son gréement semble peu réaliste, il ne s’agit en aucun cas d’une galère.
La galère Ferronnerie


Villa Javal      (angle des rue Saint Honoré et Durand )
Cette demeure fut construite par l’architecte Jules Viatte pour un industriel du parfum en 1900. C’est un magnifique exemple Art Nouveau dont l’extérieur est classé, malheureusement il n’en a pas été de même pour l’intérieur qui étaient magnifiquement décoré de cheminées majestueuses, nombreuses faïences, vitraux, parquets au motifs variés … Pendant longtemps comme maison de retraite l’intérieur fut malmené avant d’être habilement réhabilité en 2000, du moins pour ce qui était récupérable.

Villa Javal Villa Javal


Quelques autres monuments historiques

La prison (aujourd’hui musée)      Rue Sergent Périer
Entrée de la prison La prison - intérieur

Le quartier Raoult ( Ancienne vénerie )      28 rue d’Avon
 11 rue d'Avon  17 rue d'Avon

Le Théâtre      ( rue Dénecourt )
le théâtre le théâtre

  

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