Action et sauvegarde de Fontainebleau (ASF)

Précédemment Comité de défense de Fontainebleau



L'eau à Fontainebleau page 2


img14  Bains sous galerie François 1er, cour des Fontaines.
Dessin Le Primatice dossier Jacqueline Nizart.
Le passage emprunté par le chemin public qui reliait la ville à l’étang est fermé, des bains sont construits,
7 pièces équipées d’un système perfectionné de chauffage et de distribution d’eau. Barbier…
Etuves chaudes, étuves tièdes… (caldarium, frigidarium… des romains)«  puis le roi me conduisit vers lesdits
bains qui sont chauds et qui produisent une vapeur aussi épaisse qu’un brouillard si bien que le roi allait
devant pour me guider… Le bain est fait comme une piscine avec une balustrade autour» (1540 ambassadeur
anglais Wallop).

Ces transformations vont nécessiter la création d’un réseau d’eau et notamment d’un aqueduc
dont nous reparlerons plus avant.



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 SSous François 1er l’aménagement de notre Ru se limite au jardin des Pins (actuel jardin anglais),
à l’étang et au grand parterre. Avec Henri IV la transformation du Ru de Changis va franchir une nouvelle étape.
Le grand Canal va voir le jour, canalisant le ruisseau sur près d’un kilomètre supplémentaire.
L’étang va recevoir un jardin dans lequel se retrouvera la statue d’Hercule par Michel Ange ramenée d’Italie par
François 1er. Les jardins vont recevoir 7 nouvelles fontaines et 1 grotte créées par Thomas et Alexandre Francine Ingénieurs
hydrauliciens venus de Florence à la demande d’Henri IV.

Notamment:
La fontaine de Persée (A) (qui remplacera la fontaine surmontée d’un Hercule, œuvre de jeunesse de
Michel Ange acquise par François 1er et à jamais disparue… elle même remplacée en 1827 par une
fontaine décoré d’une statue d’Ulysse. Persistance de l’influence grecque durant 3 siècles !)
La fontaine de Diane (B)
La fontaine du Tibre (C)
Les 4 fontaines du Grand Jardin (D,E,F,G)
Les 2 fontaines de la basse court du cheval blanc (H,I), elles auraient fonctionné jusqu’en 1965 !
La fontaine de la cour des offices (K)
La grotte de la volière.

Ces jeux d’eau vont nécessiter la création d’un aqueduc supplémentaire dont nous reparlerons plus tard.



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 Tibre sur gravure de Israel Sylvestre, Versailles avant l’heure ?
 Aiguières de Bodoni conservée au Louvres.



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 Le Grand Canal réalisé en 4 ans de travaux.
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 Les berges Sud comportent des barbacanes permettant l’entrée des eaux de ruissellement.
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 D’une longueur de 1140m, 39m de largeur, profondeur de 80cm à 4m : Soit
107 000 m3
Rempli en 8j = 500m3/H ! = 150l/seconde.
Versailles 6500m3/H

Berges de glaise entre 2 parois maçonnées.

 Les berges Sud comportent des barbacanes permettant l’entrée
des eaux de ruissellement.
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 A la tête du canal sous le parterre furent établies en outre les fameuses « Cascades »,
dont le bassin et le mur de fond subsistent seuls aujourd'hui. Ce mur, décoré de rustique coupé de
pilastres de pierre et percé de voûtes et de niches, compose ce que l'on appelait en ce temps-là une grotte.
Les Cascades, représentées dans vingt estampes anciennes, et qui faisaient sous Louis XIV une des beautés
les plus populaires de Fontainebleau, ne survécurent pas à ce règne. En même temps le canal fut couvert
de mille embarcations de plaisance d'un usage commun alors, et à quelques-unes desquelles, à Fontainebleau
comme à Versailles, Louis XIV donna une grande magnificence.

Louis Dimier
Le plaisir éprouvé parle roi aux divertissements naturels devait enfin amener la création des cascades.
Une trentaine de cascades sont aménagées en forme de girandoles à quatre chutes. Elles accompagnent
une autre très grande cascade centrale qui mesure « quinze toises de large sur quarante-trois de long »,
et répondent « à une prodigieuse quantité de cierges ou jets d'eau ». Le bassin ainsi alimenté se termine
par quatre grottes rustiques en forme de massifs « sur lesquels semblent porter les grilles de deux
rampes et qui, réunies avec les cascades et cierges d'eau, présentent à l'autre bout du canal le plus riche
point de vue qu'il soit possible d'imaginer ». Au sommet des rampes trônent quatre sphinx de grès,
sculptés par Mathieu Lespagnandelle.

Le contentement des fontaines   Le XVIIe siècle a l'amour fou de l'eau. Dans le jaillissement des fontaines et le bouillonnement
des cascades, il voit le portrait des passions de la vie. Dans les images reflétées à la surface des étangs
et des canaux et que soudain brouille le vent, il aime à se rappeler la fragilité des choses. Epris de
lignes et de perspectives, rien ne le distrait mieux que ces fantaisies optiques. Religieux jusqu'au
fond de l'âme, il croit que toutes les eaux, douées ou salées, communiquent entre elles, et toutes
avec le ciel. Descartes n'est pas le dernier à partager cette fascination, comme en témoignent ses Météores.
Les lacs sont les yeux de l'océan. Et peut-être un morceau du regard de Dieu sur nous.

  André le Nôtre 1613-1700

  Extrait de « Portrait d’un Homme heureux »de Erik Orsena



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 Aqueduc de Samois (La Madeleine). Voir plan De Fer (passionnant et surprenant avec le passage de la vallée ?)
Chaque Roi eut son aqueduc à Fontainebleau !



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 Le roi comme à Versailles avait à Fontainebleau son circuit favori à travers le Parc,
il le parcourait à pied ou en carosse.
Dauphin re-découvert dans un jardin de la ville, s’agirait il de ceux qui ornaient le Grand Canal ?




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