Comité de Défense d’Action et de Sauvegarde de Fontainebleau
Le projet de cinéma - version 2009
La situation
Au cœur de Fontainebleau, en vue directe du jardin de Diane,
jouxtant les Hôtels du Palais et de L'Aigle Noir, le projet
d'une architecture volontairement choquante, après la brutale
démolition d'un immeuble bien inscrit dans le site.
Cinéma, le projet définitif
Si la façade sur la place Napoléon Bonaparte reflète le souci de s'intégrer dans l'enfilade
des façades et contient une réelle promesse de qualité architecturale contemporaine, le traitement laborieux
de l'angle avec l'impasse Ronsin est redoutable, et porte la griffe des Autorités de la Culture : rhomboïde irrégulier
et chaotique se raccrochant mal aux deux corps de bâtiment.
Avant la délivrance du permis, la délégation du Comité de Défense avait fait trois suggestions au maire
(voir historique ci-dessous).
Il n’en a pas été tenu compte …. En réalité notre avis a été demandé le 20 novembre et le permis signé le 23,
tout était donc décidé bien avant (c’est l’exemple de la concertation prônée par la maire pour ce projet ).
Le CDAS estime que, les Bâtiments de France ayant donné un avis favorable au projet présenté ici,
un recours fondé sur des critères esthétiques contre le permis délivré par la mairie en date du 23 novembre
n’aurait aucune chance d’aboutir.
Ce projet ne nous paraît pas attaquable non plus en ce qui concerne
la conformité au Plan d’Occupation des Sols ou aux autres réglementations,
et nous en exprimons nos vifs regrets.
La place demain (1)
La place demain (2)
Archive: L'historique
du projet
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Le cinéma: dernières nouvelles (au 20 novembre 2009 )
La mairie nous a dévoilé le dernier stade du projet.
Si la façade sur la place Napoléon Bonaparte reflète le souci de s'intégrer dans l'enfilade des façades
et contient une réelle promesse de qualité architecturale contemporaine, le traitement laborieux de
l'angle avec l'impasse Ronsin est redoutable, et porte la griffe des Autorités de la Culture :
rhomboïde irrégulier et chaotique se raccrochant mal aux deux corps de bâtiment.
(Où l'on regrette que les architectes oublient leur vocation première, qui est de concevoir des
édifices,et se livrent aux délires 'artistiques' à la mode ).
La délégation du Comité de Défense s'est permis trois suggestions:
* ramener le rhombe trop volumineux qui domine l'entrée du cinéma (et incite peu à y entrer) au
rapport du tiers (au lieu de la moitié) de la hauteur de la construction à l'angle de la rue Ronsin,
* choisir de préférence des tonalités claires,
* et ... planter un arbre de haute tige dans la prolongation des arbres existants, un arbre qui
viendrait avantageusement devant l'entrée du cinéma.
A l'heure qu'il est, le permis n'est pas encore donné, mais nous croyons savoir que les Bâtiments de
France auraient donné leur accord.
Hélas, nous n'avons pas la vue du projet pour vous la présenter
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Communiqué de presse 1er août 2009
CINEMA , JE T’AIME - MOI NON PLUS
Le projet d’un cinéma multiplex à l’angle de l’impasse Ronsin a fait l’objet d’un recours formulé par plusieurs associations,
après que l’immeuble qui faisait pendant à la pharmacie ait été subitement démoli, alors que sa façade portait encore il y a peu de temps l’image de sa réhabilitation en appartements, c’est-à-dire sans changement d’affectation, mais avec néanmoins des salles de cinéma, ce qui satisfaisait tout le monde.
La presse se fait le porte-parole de la propriétaire des cinémas, et présente le projet architectural comme ayant l’accord de toutes les parties. Or le projet n’est pas encore arrêté. Les Bâtiments de France qui ont certes des instructions pour ne pas contrarier l’architecture innovante mais qui ont également pour difficile mission de veiller à son intégration dans le tissu urbain existant, ne se sont pas encore prononcés. Il faut dire que l’objet demande réflexion, et il ne convient d’en parler qu’au vu du projet de l’architecte. L’image du projet devrait figurer sur tout manifeste ou document relatif à son autorisation.
En effet, tout en cherchant visiblement la rupture par rapport à l’environnement par sa masse, par le matériau
(voile de béton en façade) et par des taches de couleurs, le bâtiment s’apparente davantage aux expériences du siècle passé qu’à une véritable création.
De la manière dont l’affaire est rapportée par les intéressés, par le maire et par la presse, ce serait ce projet-là ou rien du tout.
Et de clamer haut et fort que le Comité de Défense (qui n’avait encore rien dit) « est contre les cinémas » !
Il y a fort à parier que le Comité de Défense compte parmi ses membres la même proportion de cinéphiles que la ville, et qu’ils souhaitent comme tout un chacun que Fontainebleau soit riche de plusieurs salles. Mais faut-il que pour exister un cinéma soit monstrueux? Un architecte ne peut-il donner à un bâtiment fonctionnel une forme agréable, ne serait-ce que pour donner envie d’y entrer ? Seuls les multiplex de 10, voire 20 salles sont-ils rentables ? Dans ce cas, effectivement, les habitants de Fontainebleau n’auraient plus d’autre choix que de les repousser vers la périphérie de la ville, voire au-delà.
Au nom de ces Bellifontains esthètes, poètes et néanmoins cinéphiles, le Comité de Défense,
d’Action et de Sauvegarde de Fontainebleau considère qu’il n’y a pas lieu de mettre en cause la survie du cinéma
si un architecte esthète, poète et néanmoins cinéphile propose une construction adaptée à ce site où la protection
des Monuments Historiques devrait jouer à plein.
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Les projets architecturaux
Ci-dessous le projet apparaissant dans le dossier de la CDAD.
Ci-contre le permis accordé en 2006
Communiqué du Comité de Défense
A PROPOS DU PROJET DE CINEMA PASSAGE RONSIN
Le Comité de Défense, d’Action et de Sauvegarde de Fontainebleau tient à faire savoir que son nom
a été cité par erreur lors de la réunion des commerçants qui a eu lieu à la mairie mardi soir 16 juin,
à propos d’un recours formulé contre le projet de construction d’un multiplex face au Jardin de Diane.
Il y a là manifestement confusion avec une autre association de défense du patrimoine.
Le CDAS de Fontainebleau déplore la démolition de l’immeuble qui faisait harmonieusement pendant
à l’immeuble de la pharmacie à l’angle de l’impasse Ronsin, et porte la plus grande attention au projet
de son remplacement. Ce projet n’ayant pas encore été rendu public, le CDAS ne peut à l’heure
actuelle formuler de jugement. Les éléments qui ont été publiés sont certes alarmants. Il est de
la plus grande importance pour les Bellifontains qu’à cet endroit sensible du cœur de la ville, à quelques
dizaines de mètres du palais national, s’élève une architecture soignée, reposante et bien intégrée,
quelle que soit la destination de l’immeuble.
La Présidente du CDAS, Jacqueline NIZART
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